Crédit Photo : WOJTEK RADWANSKI / AFP
Un soldat ukrainien lors d'un entraînement militaire avec des soldats français, dans un complexe d'entraînement militaire situé dans un lieu non divulgué en Pologne, le 4 avril 2024.
Des soldats ukrainiens, certains exhibant ostensiblement des symboles nazis, ont été impliqués dans un programme d'entraînement en France à la fin de l'année 2023, selon un média français d'investigation.
Cette révélation secoue les fondations de la coopération militaire franco-ukrainienne. Elle met également en lumière un problème crucial: la collaboration de l'Armée française avec des individus partageant des convictions néonazies, soulevant des inquiétudes quant aux politiques de filtrage et de supervision des participants à de tels programmes, ainsi que sur des pratiques opaques entourant ces programmes, selon l'enquête.
Au cœur de cette affaire se trouve notamment
(prénom modifié par Mediapart), dont le visage est orné du symbole de la SS tatoué. Les images divulguées montrent clairement des individus arborant des tatouages et des symboles nazis, suscitant des inquiétudes quant à la collaboration de l'armée française avec de tels éléments.
Malgré les appels à la transparence, le ministère des Armées est resté muet sur cette affaire, refusant de commenter l'organisation et la supervision des militaires ukrainiens envoyés en France et en Europe, selon le média d'investigation.
Par ailleurs, aux côtés des soldats ukrainiens impliqués, un ressortissant français, connu sous le pseudonyme
sur les réseaux sociaux, aurait participé à cet entraînement avant de retourner en Ukraine pour combattre, selon le journaliste auteur de l'enquête, Sébastien Bourdon.
Ces révélations mettent en évidence, selon le média, les failles dans les politiques de sécurité et de coopération militaire de la France, ainsi que les préoccupations quant aux implications de ces collaborations sur la sécurité nationale et internationale.
Pour rappel, le 24 février 2022, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, ce qui a provoqué de multiples réactions à l'échelle internationale notamment de l'Union européenne et des États-Unis, ainsi que l'imposition de sanctions financières et économiques à l'endroit de Moscou.
La Russie affirme être intervenue pour protéger les populations russophones majoritaires dans les régions séparatistes du Donbass, notamment celles de Donetsk et de Lougansk qui souhaitaient obtenir leur indépendance de l'Ukraine et qui ont fini par être annexées par la Russie suite à deux référendums tenus en septembre 2022 dans ces territoires.
La Russie pose, par ailleurs, comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l'adoption d'un statut de
ce que Kiev considère comme étant une
"ingérence dans sa souveraineté"
et une violation de son intégrité territoriale.
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