Lapid: Les attaques contre les camions d'aide sont le fait de milices soutenues par le gouvernement

15:5721/05/2024, mardi
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Des camions qui transportaient de l'aide humanitaire vandalisés par des activistes israéliens de droite pour protester contre l'envoi d'aide à la bande de Gaza.
Crédit Photo : OREN ZIV / AFP / Archive
Des camions qui transportaient de l'aide humanitaire vandalisés par des activistes israéliens de droite pour protester contre l'envoi d'aide à la bande de Gaza.

Le chef de l'opposition israélienne, Yair Lapid, a qualifié les colons qui attaquent les camions d'aide humanitaire en route vers la Bande de Gaza de "milices" affiliées au gouvernement.

Lapid a déclaré dans une interview à la radio de l'armée israélienne:
"Les émeutiers qui attaquent les camions d'aide sont des milices parrainées par le régime en place"
, en référence au gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahu.

Des dizaines d'Israéliens d'extrême droite s'en sont pris ces dernières semaines à des camions transportant de l'aide humanitaire à destination de la Bande de Gaza, et ont fermé les routes menant aux points de passage empruntés par les camions.

Des militants d'extrêmes droites israéliennes ont partagé des vidéos dans lesquelles ils stoppaient les camions et détruisaient l'aide humanitaire sans que les autorités interviennent pour mettre fin à ces agissements.



Les attaques contre les camions d'aide humanitaire ont suscité des critiques internationales, notamment de la part des États-Unis d'Amérique, qui ont qualifié les événements d'inacceptables.

Dans un autre contexte, lors de son intervention à la radio de l'armée, Lapid a appelé à
"limiter le rôle de l'Autorité palestinienne aux questions civiles après la guerre à Gaza, et non à la sécurité".

Et d'ajouter:
"Nous avons besoin d'un modèle semblable à celui des zones A et B, où l'armée israélienne entre et opère quand elle le souhaite"
, en référence à la classification des zones en Palestine occupée, où la zone A est soumise au contrôle civil et sécuritaire palestinien, tandis que la zone B est soumise au contrôle civil palestinien et au contrôle sécuritaire israélien. De plus, il a poursuivi:

Nous ne devrions pas permettre à Abou Mazen (le Président palestinien Mahmoud Abbas) de gérer la question de la sécurité.

Les déclarations de Lapid font suite à une controverse en Israël, après les déclarations du ministre de la Défense, Yoav Galant, rejetant l'établissement d'un régime militaire israélien dans la Bande de Gaza, ce qui a suscité des attaques de la part des proches de Netanyahu, qui avait déjà annoncé à plusieurs reprises son refus de laisser l'Autorité palestinienne administrer à nouveau la Bande de Gaza.


L'armée israélienne mène une guerre dévastatrice contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre, faisant des dizaines de milliers de morts et de blessés, pour la plupart des femmes et des enfants, ainsi que quelque 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des enfants et à des personnes âgées.

Israël poursuit sa guerre contre Gaza malgré l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations Unies d'une résolution exigeant l'arrêt immédiat des combats, et en dépit également du fait que la Cour internationale de Justice (CIJ) lui ait demandé de prendre des mesures immédiates pour prévenir les actes
"à caractère génocidaire"
et améliorer la situation humanitaire dans la Bande de Gaza.

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