Depuis deux semaines, une vague de manifestations en soutien aux Palestiniens de Gaza déferle sur les campus américains où la police est intervenue à plusieurs reprises pour déloger les protestataires.
Pendant plusieurs heures, des centaines de membres des forces de l'ordre en tenue anti-émeute ont fait face aux étudiants portant des parapluies ou des casques blancs et formant une ligne, accrochés les uns les autres par les bras.
Et maintenant ils s'en prennent aux étudiants participant à une manifestation pacifique.
Le président de l'UCLA Gene D. Block avait mis en garde avant ces violences contre la présence de personnes extérieures au campus.
Les forces de l'ordre avaient appréhendé le même jour plusieurs personnes à la Fordham University de New York et démantelé un campement, selon des responsables.
Toujours mercredi, environ 300 personnes ont été interpellées à New York sur deux sites universitaires, selon la police.
Dans la nuit de mardi à mercredi, les policiers avaient déjà délogé sans ménagement des manifestants pro-palestiniens barricadés dans la prestigieuse université Columbia à Manhattan, épicentre de la mobilisation estudiantine.
D'autres campements avaient aussi été démantelés mercredi à l'Université de l'Arizona à Tucson et à l'Université de Wisconsin-Madison, respectivement dans le sud-ouest et le nord des États-Unis, selon des médias locaux.
Depuis 15 jours, les actions en soutien à Gaza se multiplient à travers le territoire américain, de la Californie aux grandes universités du nord-est, rappelant les manifestations contre la guerre du Vietnam.
Une mobilisation qui dépasse les frontières des États-Unis avec des rassemblements pro-Palestiniens en France, en particulier sur des sites de la prestigieuse école Sciences Po.
Les images de policiers anti-émeutes intervenant sur les campus ont fait le tour de la planète et suscité une vive réaction d'Israël.
À six mois de la présidentielle dans des États-Unis polarisés, le président démocrate Joe Biden reste quasi silencieux ou presque face à ce sujet susceptible de plomber sa campagne. Ce que n'a pas manqué de relever son rival républicain Donald Trump.
Jeudi sur son réseau Truth Social, il a lancé:
Où est Joe-la-Crapule ?