Toutefois, son parti, impopulaire en raison de l'inflation et de scandales, pourrait peiner à remporter une majorité absolue.M. Ishiba, 67 ans, a pris ses fonctions début octobre après avoir été élu à la tête du Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice), formation au pouvoir quasiment sans interruption au Japon depuis 1955, mais minée ces dernières années par l'inflation et les scandales politico-financiers.
Il a provoqué des législatives anticipées dans la foulée pour asseoir sa légitimité.
La coalition formée par le PLD et son partenaire du Komeito (centre droit) possédait dans l'assemblée sortante une confortable majorité avec 288 sièges, mais la "lune de miel" politique sur laquelle comptait M. Ishiba pourrait avoir un arrière-goût amer.
Son gouvernement ne recueille qu'un taux d'approbation de 33 %, selon un sondage réalisé le week-end dernier pour le quotidien Asahi, contre 39 % de mécontents. Conséquence, selon le journal, le PLD et le Komeito risquent de perdre leur majorité.
M. Ishiba, qui aspire à consolider son mandat afin d'appliquer son programme de renforcement de la sécurité et de la défense, de soutien accru aux ménages à faibles revenus et de revitalisation des campagnes japonaises, s'est ainsi fixé l'objectif modeste de conquérir 233 sièges (seuil de la majorité absolue) avec son partenaire de coalition.
Le parti paie aussi dans l'opinion le prix d'un vaste scandale politico-financier, plusieurs dizaines de ses membres ayant été sanctionnés en interne pour avoir omis de déclarer l'équivalent de plusieurs millions d'euros, récoltés via la vente de billets pour des soirées de levées de fonds, et que le PLD leur a ensuite reversés.
M. Ishiba est également critiqué pour avoir fait marche arrière sur plusieurs sujets depuis son élection: il se montre désormais beaucoup plus prudent sur le débat concernant la possibilité pour un couple marié de ne pas porter le même nom de famille, un changement contre lequel les conservateurs sont vent debout.
Le Parti démocratique constitutionnel (PDC), héritier de la formation au pouvoir pendant ces trois années et principale force d'opposition parlementaire avec 99 sièges avant la dissolution, est dirigé par Yoshihiko Noda, qui a occupé le poste de Premier ministre en 2011-2012.