Habitué aux retards budgétaires, le gouvernement irakien a finalisé lundi son budget pour les trois ans à venir et envoyé au Parlement son projet de loi qui prévoit de doper les dépenses et investissements grâce à un prix du pétrole revu à la hausse.
Le dernier budget voté par le Parlement remonte à avril 2021. Aucun budget n'avait été adopté en 2022 en raison de l'instabilité et des bras de fer sans fin entre responsables politiques qui ont paralysé l'Irak l'an dernier.
Pour chacune des trois années concernées, les dépenses s'élèveront à 152 milliards de dollars, une enveloppe qui comprend des investissements d'un montant de 36,5 milliards de dollars.
Dans un pays ravagé par des décennies de guerre, où près d'un tiers des 42 millions d'Irakiens sont pauvres selon l'ONU, M. Soudani n'a de cesse de marteler que la réhabilitation des infrastructures (routes, hôpitaux, logements...) est une priorité.
Les recettes escomptées pour une année s'élèvent à 103,4 milliards de dollars. Elles se basent sur des exportations de pétrole de 3,5 millions de barils par jour (bpj), à un prix moyen estimé à 70 dollars le baril.
Illustrant le réchauffement entre Bagdad et le Kurdistan, 307 millions de dollars ont été alloués à la région autonome pour les salaires de ses fonctionnaires. En échange, les 400.000 bpj produits par les Kurdes iront au gouvernement central.