Crédit Photo : Olga MALTSEVA / AFP
Un homme marche dans un quartier résidentiel inondé de la ville d'Orenburg le 13 avril 2024.
Les évacuations se poursuivent samedi dans des régions russes de l'Oural touchées par des inondations majeures, qui balayent également le Kazakhstan voisin, sans réel répit en vue car le niveau de l'eau continue à monter par endroits.
Ces crues sont causées par de fortes pluies associées à une hausse des températures, à la fonte accrue des neiges et à la débâcle des glaces hivernales recouvrant rivières et fleuves.
A Orenbourg, chef-lieu de la région éponyme frontalière du Kazakhstan, l'une des villes les plus touchées, les eaux du fleuve Oural ont partiellement submergé certaines routes et se sont déversées sur des zones résidentielles, transformant des quartiers en mares.
Samedi matin, le niveau du fleuve atteignait 11,71 mètres, selon les autorités locales. C'est bien plus que le seuil jugé critique, et cela représente une nouvelle augmentation d'environ 42 cm par rapport à la veille.
Près de 14.000 personnes ont déjà été évacuées, a indiqué la mairie, et des milliers de maisons ont été inondées.
Les secouristes et forces de l'ordre continuaient samedi à aider les habitants à quitter leur domicile.
"Le plus important c'est que la maison ne soit pas pillée. C'est ce qui m'inquiète. A part cela, tout va bien! Nous survivrons!"
, a assuré, optimiste, Valéri, sexagénaire tout juste évacué.
Eldar Rakhmetov, un responsable du ministère des Situations d'urgence, dit avoir constaté
"une augmentation du nombre de maisons inondées ce matin, et davantage d'évacuations sont organisées".
Plus à l'est, la région de Kourgan risque d'être elle aussi inondée dans les prochains jours.
Le gouverneur, Vadim Choumkov, a appelé les résidents des zones concernées à quitter leurs domiciles de façon
, sans attendre que l'eau ne monte encore davantage.
L'eau est traîtresse, et avec une telle masse, sa croissance est imprévisible.
Citant les prévisions des autorités, il a assuré qu'une
du niveau de l'eau était attendue dans les prochains jours, laissant présager une
Si le degré d'influence du changement climatique reste à déterminer, il est déjà établi par les scientifiques que le réchauffement de la planète favorise des événements météorologiques extrêmes comme les fortes précipitations à l'origine d'inondations.
Des manifestations, rares en Russie tant la répression est forte, avaient éclaté lundi à Orsk, dans l'Oural, les habitants protestant contre la gestion de la crise par les autorités locales.
Malgré ces protestations et la gravité de la situation, aucun déplacement du président Vladimir Poutine n'a pour l'heure été annoncé dans ces zones.
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