Le bilan de l'incendie d'un dépôt de carburant au début du mois dans la capitale indonésienne Jakarta a été porté à 33 morts, ont indiqué les autorités sanitaires vendredi, avec plus d'une dizaine de blessés toujours dans un état grave.
Le gouvernement a réclamé un audit des infrastructures d'hydrocarbures du pays d'Asie du Sud-Est à la suite de l'incendie qui a touché le 3 mars des installations situées au milieu d'une zone d'habitation dense.
Au lendemain de l'explosion, les autorités avaient fait été de 18 morts.
Des milliers de riverains avaient été contraints à évacuer la zone, mais l'agence locale de gestion des catastrophes a précisé qu'ils ont tous à présent quitté les refuges.
Lors de l'accident, une première détonation avait déclenché la panique des riverains qui ont fui l'incendie en criant à travers des rues étroites, puis une boule de feu a embrasé les installations pétrolières et les maisons alentour.
La société qui contrôle la majorité de la distribution de carburant et d'énergie dans le pays a expliqué l'incendie par la fuite d'un tuyau.
Le président Joko Widodo a rendu visite aux victimes et appelé le gouverneur de Jakarta et les ministres à remédier rapidement au danger que représente un dépôt de carburant au milieu d'une zone résidentielle.
Mais la PDG de Pertamina, Nicke Widyawati, a indiqué la semaine dernière que le dépôt d'hydrocarbures ne pouvait pas être déplacé immédiatement car cela risquerait de menacer l'approvisionnement en carburant du pays.
En 2021, la raffinerie de Balongan dans l'ouest de l'île de Java, l'une des plus grandes du pays, a été la proie des flammes.
Le même dépôt du nord de Jakarta a déjà pris feu en 2009 et 2014. 40 maisons avaient été incendiées lors de ce dernier incident sans faire de victimes.