
Un groupe de réfugiés rohingyas a été autorisé à débarquer en Indonésie après une longue attente, suscitant des réactions partagées au sein de la population locale.
Au moins 76 réfugiés rohingyas, arrivés mercredi au large d'une plage de la province d'Aceh, dans l'ouest de l'Indonésie, ont été autorisés à débarquer avant d'être transférés dans des abris temporaires, a indiqué jeudi un responsable local.
Ces 76 musulmans rohingyas, dont quatre enfants en bas âge, sont arrivés mercredi après-midi près d'une plage touristique de Leuge.
Cependant, dans la nuit, les réfugiés ont été évacués vers des tentes installées sur un terrain de football dans la ville d'Aceh Est.
La décision de les transférer a été prise après des discussions entre les habitants, les autorités locales, ainsi que les représentants du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Les Rohingyas, majoritairement musulmans, sont persécutés en Birmanie. Des milliers d'entre eux risquent leur vie chaque année dans de longues et dangereuses traversées maritimes pour tenter d'atteindre la Malaisie ou l'Indonésie, en provenance de la Birmanie ou du Bangladesh.
L'Indonésie n'est pas signataire de la convention de l'ONU sur les réfugiés et affirme donc ne pas être dans l'obligation d'admettre des réfugiés de Birmanie sur son territoire. Elle a appelé ses voisins à les prendre également en charge.
De nombreux habitants d'Aceh, qui ont en mémoire des décennies de conflit violent entre le gouvernement indonésien et les séparatistes, se montrent compatissants envers les réfugiés. Mais d'autres se disent à bout de patience, affirmant que les Rohingyas consomment des ressources déjà limitées et entrent occasionnellement en conflit avec la population locale.
A lire également:
Bonjour, les commentaires que vous partagez sur notre site sont une ressource précieuse pour les autres utilisateurs. Veuillez respecter les autres utilisateurs et les différentes opinions. N'utilisez pas de langage grossier, offensant, humiliant ou discriminatoire.
Soyez le premier à commenter