L'Organisation du monde islamique pour l'éducation, les sciences et la culture a condamné l'attaque israélienne contre les tentes des personnes déplacées à Rafah dans la Bande de Gaza, le 28 mai 2024.
Dans un communiqué, l'ICESCO a
"interpellé le monde entier pour former un front uni exprimant une véritable opposition à ce comportement hostile d'Israël, qui risque d'entraîner le monde vers un chaos qui n'épargnera rien ni personne".
Et de souligner que
"la machine israélienne à tuer et à détruire s'est emballée dans des crimes sans précédent pour l'humanité en termes d'arbitraire, de haine et d'inconscience et, face à l'insistance du gouvernement de l'entité sioniste (Israël) à faire la sourde oreille à tous les appels venants du monde entier pour demander l'arrêt de l'effusion du sang Palestinien, l'ICESCO renouvelle sa condamnation de ce comportement barbare, contre lequel les appels ne sont plus efficaces".
L'organisation a renouvelé son soutien et son engagement en faveur des Palestiniens de Gaza, de Rafah et de l'ensemble des territoires palestiniens, et a condamné
"la politique consistant à brûler des camps pour personnes déplacées sans défense, sans se soucier des enfants qui sont devenus la cible désignée de ces massacres, ni des infirmes et des personnes âgées qui ne trouvent plus de refuge".
Dimanche soir, 45 Palestiniens ont été tués et des dizaines d'autres blessés, pour la plupart des femmes et des enfants, lors d'un bombardement israélien qui a visé les tentes des personnes déplacées dans la zone de Tal Al-Sultan, au nord-ouest de Rafah (sud de la Bande de Gaza), alors même que cette zone faisait partie de celles que l'armée israélienne affirmait être sûre et où les gens pouvaient se réfugier.
Malgré la vague de protestations provoquée par l'attaque contre les tentes des déplacés à Rafah, l'armée israélienne a de nouveau bombardé la même zone, mardi à l'aube, tuant 7 Palestiniens et en blessant plusieurs autres.
Israël poursuit sa guerre contre Gaza depuis le 7 octobre, malgré le nombre considérable de victimes civiles, et malgré l'intention de la Cour pénale Internationale (CPI) de délivrer des mandats d'arrêt internationaux contre son Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour leur responsabilité dans des
"crimes de guerre"
et des
"crimes contre l'humanité"
commis à Gaza.
Israël fait également fi d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies exigeant un cessez-le-feu immédiat et des ordonnances de la Cour internationale de Justice (CIJ) lui enjoignant de prendre des mesures immédiates pour prévenir les
"actes à caractère génocidaire"
, améliorer la situation humanitaire à Gaza et mettre fin aux opérations militaires à Rafah, au sud de la Bande de Gaza.
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