Le groupe, connu sous le nom de Front de restauration du Togoland de l'Ouest (WTRF), aurait mené des attaques contre des postes de police et bloqué des routes près de la frontière avec le Togo en 2020, dans le but de revendiquer l'indépendance de cette région.
La juge Mary Maame Ekueh Yanzuh, lors du prononcé du verdict à Accra, la capitale du Ghana, a souligné que cette condamnation servait d'avertissement clair contre toute tentative de déstabilisation du pays.
En 2017, des chefs séparatistes du Togoland occidental avaient déjà été arrêtés et avaient été interdits de s'engager dans des activités contre l'État central.
La région du fleuve Volta, où se trouve le Togoland occidental, a une histoire complexe, marquée par l'influence de trois puissances coloniales différentes. La Grande-Bretagne a administré la majeure partie de ce qui est aujourd'hui le Ghana, tandis que l'Allemagne contrôlait l'actuel Togo. Après la Première Guerre mondiale, la région a été partagée entre la Grande-Bretagne et la France, cette dernière prenant le contrôle du Togo actuel. Le Togoland britannique a été intégré au Ghana en 1956, à la dissolution de l'empire colonial britannique en Afrique.
Les séparatistes soutiennent que la région possède une identité culturelle distincte et aspirent à obtenir l'indépendance de ce territoire.