Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a déclaré qu'il ne transigerait pas sur le maintien de ses troupes dans le corridor de Philadelphie, situé à la frontière entre la Bande de Gaza et l'Égypte, a rapporté le quotidien israélien Haaretz dimanche.
Le corridor de Philadelphie au cœur des tensions
Citant une source israélienne, le quotidien Haaretz a déclaré que trois des six prisonniers étaient censés être libérés lors de la première étape de l'accord d'échange de prisonniers, actuellement en cours de négociation.
Le Hamas a déclaré que les six prisonniers avaient été tués à la suite des frappes aériennes menées actuellement par Israël contre la Bande de Gaza.
Jeudi, le cabinet de sécurité a approuvé le maintien de la présence de l'armée dans le corridor de Philadelphie dans le cadre de toute proposition d'échange de prisonniers et d'accord de cessez-le-feu.
Par cette décision, le cabinet a officiellement adopté la position du Premier ministre Benyamin Netanyahu concernant le corridor de Philadelphie.
Les États-Unis, le Qatar et l'Égypte tentent depuis des mois de parvenir à un accord entre Israël et le Hamas afin de garantir un échange de prisonniers, un cessez-le-feu, et de permettre à l'aide humanitaire d'entrer dans la Bande de Gaza. Mais les efforts de médiation ont été bloqués en raison du refus de Netanyahu d'accéder aux demandes du Hamas de mettre fin à la guerre.
Le blocus imposé à la Bande de Gaza a entraîné de graves pénuries de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments, et réduit une grande partie de l'enclave palestinienne à l'état de ruines.
Israël est poursuivi pour "crime de génocide" devant la Cour internationale de justice (CIJ), qui lui a enjoint de cesser ses opérations militaires dans la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, où plus d'un million de Palestiniens s'étaient réfugiés avant l'invasion de la zone le 6 mai dernier.