Des manifestants se rassemblent sur la place d'Italie contre la réforme des retraites proposée par le gouvernement, à Paris, le 31 janvier 2023. Crédit photo: ALAIN JOCARD / AFP
Plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont commencé à défiler mardi après-midi à Paris contre la réforme des retraites avec, à leur tête, les responsables des principaux syndicats français.
Le cortège s'est élancé à 14H15 (13H15 GMT), emmené par les leaders de l'intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) rassemblés derrière la banderole
"Réforme des retraites: travailler plus longtemps, c'est non"
qu'ils arboraient déjà le 19 janvier.
Tous se sont félicités d'une affluence supérieure à celle de cette première journée de mobilisation
, qui avait réuni 1,12 million de personnes selon les autorités, plus de 2 millions d'après les organisateurs (entre 80.000 et 400.000 dans la capitale).
"Il y a plus de monde encore que la dernière fois"
, a affirmé Laurent Berger (CFDT), au diapason de Philippe Martinez (CGT) assurant que
"c'est plus que le 19, dans tous les retours qu'on a"
.
"C'est un tir de barrage"
contre le report de l'âge légal de 62 à 64 ans, a expliqué Frédéric Souillot (FO), prédisant
"que le rythme des mobilisations va s'accélérer"
.
Une détermination affichée sur des pancartes -
"On ne battra pas en retraite"
-, où revenaient aussi des critiques contre une mesure qui désavantage les femmes -
"22% de salaire en moins et il paraît qu'on chiale pour rien"
.
"C'est encourageant, ça veut dire que le mouvement s'enracine"
, a estimé François Hommeril (CFE-CGC), tandis que Pascale Coton (CFTC) y a vu la preuve
"que les explications que nous avons données sur cette réforme injuste ont été entendues"
.
Plusieurs personnalités politiques de gauche étaient également présentes, dont le communiste Fabien Roussel, les membres de La France insoumise (opposition de gauche radicale) François Ruffin et Clémentine Autain, les socialistes Olivier Faure et Anne Hidalgo, ou les écologistes Yannick Jadot, Marine Tondelier et Sandrine Rousseau.
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