Crédit photo: Aly FAHIM / AFP
Ahmed al-Tantawi, outsider de la présidentielle de décembre en Égypte, a annoncé lundi l'arrestation de huit de ses partisans, accusés par les autorités de "falsifier" les signatures que cet opposant rassemble pour se présenter au scrutin pour lequel le président Abdel Fattah al-Sissi est donné favori.
Ces nouvelles arrestations, a-t-il affirmé, s'ajoutent aux
"96 détentions précédentes"
ces derniers mois de partisans de l'ancien député de 44 ans, qui a créé autour de lui un mouvement inédit après deux élections remportées avec plus de 96% par M. Sissi, ex-maréchal arrivé au pouvoir en 2013 en renversant Mohamed Morsi.
"Cela fait deux semaines qu'on nous réprime et qu'on nous prive de notre droit le plus élémentaire"
, affirme dans une vidéo publiée lundi soir M. Tantawi, celui d'enregistrer une signature de soutien auprès de l'administration.
Certains de ses soutiens ont donc rempli des formulaires à la main pour les soumettre à la Commission électorale afin qu'elle
"force l'administration à recevoir leurs auteurs pour enregistrer leur signature"
, a-t-il expliqué.
Le ministère de l'Intérieur a de son côté affirmé
"huit soutiens d'un candidat déclaré à la présidentielle"
avaient été arrêtés
"pour avoir falsifié des formulaires d'enregistrement de signature"
.
Depuis l'ouverture de cette procédure, plusieurs des soutiens de M. Tantawi ont témoigné, en ligne ou lors de conférences de presse, avoir été agressés par des hommes de main ou empêchés d'enregistrer leur signature par des fonctionnaires.
Pour pouvoir se présenter, chaque candidat doit présenter 20 signatures de députés ou 25 000 signatures de citoyens avant le 15 octobre.
M. Tantawi dit en avoir actuellement 7 741. M. Sissi a soumis à la Commission électorale ses signatures: 424 de députés (sur 596) et 1,135 million de citoyens. Deux autres candidats sans grand soutien populaire, Farid Zahran et Abdel-Sanad Yamama, ont eux aussi présenté au moins 20 signatures de parlementaires.
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