Le 5 novembre, l'État-major central (EMC), principale faction des dissidents qui rejettent l'accord de paix historique de 2016 ayant abouti au désarmement des FARC marxistes, avait annoncé la suspension des discussions, accusant le gouvernement de ne pas respecter les règles définies entre les deux parties.
Elle accusait les militaires d'une incursion dans le secteur d'El Plateado, dans le canyon del Micay. La région est inondée de plantations de coca et les autorités accusent l'EMC de vouloir y garder à tout prix la main sur le trafic de drogues. L'EMC a considérablement accru ses opérations ces derniers mois dans la zone.
Mercredi à la mi-journée, l'EMC n'avait toujours pas commenté l'annonce gouvernementale de la reprise des discussions.
Reportées à plusieurs reprises, les négociations visant à un accord de paix et à la démobilisation des 3.500 membres de la dissidence, qui se considèrent comme les véritables héritiers des FARC, avaient débuté mi-octobre à Tibu, dans le nord-est du pays.
L'installation de cette table de négociations s'était faite parallèlement avec l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu bilatéral de trois mois, avalisé par le ministère de la Défense.
Elu mi-2022, le président Gustavo Petro, premier président de gauche de l'histoire de la Colombie, a entamé des discussions avec les principaux groupes armés opérant dans le pays. Notamment avec l'ELN guévariste (Armée de libération nationale), des groupes paramilitaires et des narcotrafiquants.