Chine: un ancien cadre de la banque centrale condamné à 16 ans de prison

18:0628/12/2023, jeudi
AFP
Siège de la Banque Centrale Chinoise.
Crédit Photo : Média X / X
Siège de la Banque Centrale Chinoise.

Un ex-responsable de la banque centrale de Chine a été condamné à plus de 16 ans de prison pour corruption, l'une des peines les plus lourdes, ont rapporté jeudi les médias locaux.

Sun Guofeng, 51 ans, est un ancien vice-directeur du département de la politique monétaire à la banque centrale.


Il avait fait l'an dernier l'objet d'une enquête, soupçonné de
"graves violations de la discipline et de la loi".

Cette formule est souvent utilisée par les autorités pour désigner des faits de corruption ou de malversation. Elle peut également désigner dans certains cas un irrespect de la ligne politique du PCC.


Sun Guofeng a utilisé ses fonctions pour divulguer des informations en échange de pots-de-vin totalisant 21 millions de yuans (2,6 millions d'euros), selon l'acte d'accusation cité par Caixin, un média économique réputé.

Cas aggravant selon l'accusation, Sun Guofeng a en outre bénéficié d'informations privilégiées concernant une société cotée à Shanghai pour réaliser des gains en Bourse. 


M. Sun a été condamné à 16 ans et demi de prison, ont rapporté jeudi Caixin et plusieurs médias locaux, citant les autorités judiciaires.

Cette condamnation, l'une des plus lourdes pour ce type d'affaires, intervient au moment où le secteur financier chinois semble rattrapé par la vaste campagne anti-corruption du président Xi Jinping.


Le mois dernier, l'ancien président d'une des principales banques chinoises, China Citic, a été condamné à la prison à vie pour corruption.

Depuis avril, l'ex-président du groupe étatique China Everbright, spécialisé dans la gestion d'actifs, fait lui l'objet d'une enquête pour "graves violations".


Les personnes placées sous enquête finissent en général par être condamnées. 

Le président chinois Xi Jinping mène depuis une décennie une vaste campagne anticorruption, notamment dans le secteur public. Il s'agit également d'un outil politique, destiné à faire tomber des rivaux, affirment ses critiques.


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