Birmanie: les élections promises pourraient ne pas couvrir tout le pays, prévient la junte

17:0225/03/2024, lundi
AFP
Le Myanmar ne sera peut-être pas en mesure de tenir ses prochaines élections à l'échelle nationale, a admis le chef de la junte du pays dans des commentaires publiés le 25 mars 2024.
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Le Myanmar ne sera peut-être pas en mesure de tenir ses prochaines élections à l'échelle nationale, a admis le chef de la junte du pays dans des commentaires publiés le 25 mars 2024.

Les élections promises en Birmanie depuis le coup d'Etat de 2021 pourraient ne pas couvrir la totalité du pays, en proie à un violent conflit civil, a concédé le chef de la junte Min Aung Hlaing, dans un entretien diffusé lundi.

"Si l'Etat est en paix et stable, nous avons un plan pour organiser un scrutin dans autant de sections que possible, même si l'élection ne peut pas se tenir à l'échelle nationale"
, a déclaré le dirigeant, interrogé le 18 mars par l'agence de presse russe Tass.

L'interview a été publiée par un média d'Etat birman, le Global New Light of Myanmar, dans son édition de lundi.
"Nous avons un ultimatum pour organiser une élection libre et juste",
a insisté Min Aung Hlaing, sans préciser de date.

Les généraux ont pris le pouvoir sous le prétexte non-étayé de fraudes massives lors des législatives de novembre 2020, remportées par le parti pro-démocratie d'Aung San Suu Kyi, aujourd'hui en prison.

Ils ont promis un nouveau vote dès la levée de l'état d'urgence, mais celui-ci continue d'être renouvelé, dans un contexte d'extension du conflit entre l'armée et ses opposants ethniques et politiques, qui a gagné plusieurs régions.


Les militaires ont également conditionné la tenue du scrutin à la réalisation d'une opération nationale de recensement, toujours en cours.


En septembre dernier, une trentaine de partis politiques ont reçu l'autorisation de participer à de futures élections, mais pas la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de Mme Suu Kyi, dissoute quelques mois plus tôt.

Des responsables de partis avaient alors indiqué à l'AFP qu'un scrutin pourrait avoir lieu en 2025.


Mais depuis, une offensive coordonnée de groupes ethniques minoritaires près de la frontière chinoise a revigoré le mouvement de contestation de la junte, qui n'est pas apparue aussi fragilisée depuis le putsch, selon des observateurs.


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