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Autour des Marocains, les Africains tentent de s’imposer dans le débat sur le bassin atlantique

12:4115/12/2023, Friday
MAJ: 15/12/2023, Friday
APANEWS
La 12e conférence Atlantic Dialogues organisée du 14 au 16 décembre 2023 à Marrakech, au Maroc.
Crédit Photo : APANEWS /
La 12e conférence Atlantic Dialogues organisée du 14 au 16 décembre 2023 à Marrakech, au Maroc.

La 12e conférence Atlantic Dialogues à Marrakech, organisée par le think tank marocain PCNS, réunit des personnalités du monde politique, militaire et académique pour discuter des enjeux du bassin atlantique, mettant en avant la voix des pays africains.

Cette rencontre, initiée depuis 2012 par le très actif think tank marocain The Policy Center for the New South (PCNS), vise à imposer les préoccupations des pays du sud de l'Atlantique, Africains notamment, dans le grand débat du bassin atlantique.

Le célèbre palace La Mamounia de Marrakech, l'un des joyaux de l'hôtellerie de luxe dans le monde, accueille du 14 au 16 décembre la 12e conférence Atlantic Dialogues. Cette grande rencontre annuelle très courue par les politiques, diplomates, hauts gradés militaires, experts, universitaires et patrons des finances et de l'économie issus du pourtour atlantique, ou qui s'y intéressent, vise à débattre des enjeux liés au grand bassin maritime.


Initiée depuis 2012 par le très actif think tank marocain The Policy Center for the New South (PCNS), cette rencontre vise à imposer les préoccupations des pays du sud de l'Atlantique, Africains notamment, dans le grand débat stratégique sur cette partie du monde,
"longtemps monopolisé par le duo Washington-Bruxelles"
, c'est-à-dire les États-Unis et les puissances européennes. Un changement salué par plusieurs participants.

Parmi eux, l'ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, l'ex-cheffe de la diplomatie espagnole Anna Palacio, l'ancien ministre des affaires étrangères français, Hubert Vedrine, des familiers du conclave, mais aussi Luis Osvaldo Hurtado Larrea, ancien président de l'Équateur (1981-1984).

"Nous sommes fiers d'insérer une vision africaine de l'espace atlantique"
, s'est réjoui le président exécutif du PCNS, Karim El Aynaoui, dont la traditionnelle intervention inaugurale a été cette fois-ci légèrement décalée pour laisser place à la présentation de la dixième édition du rapport annuel Atlantic Currents, consacré aux perspectives et schémas d'un
"Atlantic élargi"
. Un concept forgé et défendu par les chercheurs du PCNS, dont Mohamed Loulichki, longtemps ambassadeur du royaume du Maroc aux Nations-Unies, aujourd'hui l'un des principaux animateurs du think tank marocain.

L'ex-diplomate, qui a piloté cette nouvelle édition du rapport Atlantic Currents, a d'ailleurs profité de la présentation de cette publication, désormais l'une des plus prisées du PCNS, pour expliquer longuement l'intérêt que pourraient tirer les Africains en s'imposant dans le débat sur les enjeux autour de l'espace atlantique.


"Le continent africain occupe une très grande partie du pourtour atlantique. Les Africains ne peuvent pas être tenus à l'écart des discussions et des décisions sur un espace qu'ils partagent avec d'autres régions du monde. Mais il faudrait pour s'imposer comme acteur influent dans cet espace qu'ils renforcent leur propre résilience, construisent la confiance entre eux"
, plaide l'ex-diplomate expérimenté.

"L'un des grands intérêts de ce genre de rencontre est justement de permettre aux élites africaines de faire entendre aux décideurs du reste du monde leur point de vue sur des sujets qui les impliquent tous. Il permet aussi aux Africains de dégager des consensus sur certains problèmes importants pour le continent. La présence de jeunes à la rencontre prépare aussi les futurs leaders du continent à se familiariser avec les enjeux actuels et futurs. Et c'est très important"
, se félicite Gilles Yabi, le patron du très actif think tank ouest-africain Wathi, en allusion au programme
"Jeunes leaders émergents"
, un moment phare de la conférence Atlantic Dialogues.

Lancé en 2012, mais suspendu pendant deux ans en raison de la pandémie du Covid-19, ce programme réunit chaque année à la veille de la conférence, durant trois jours, entre 30 et 50 jeunes professionnels, âgés de 25 à 35 ans, issus de plus de plusieurs pays de l'Atlantique dont de nombreux Africains.

À ce jour, 420 jeunes venant de plus de 70 pays ont bénéficié de ce programme, dont l'accès se déroule par sélection.


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