Au Cambodge, l'armée chinoise montre ses chiens-robots armés lors d'exercices conjoints d'envergure

10:2116/05/2024, jeudi
AFP
Le commandant en chef des Forces armées royales du Cambodge, Vong Pisen (au centre, à gauche), et le commandant du théâtre sud de l'Armée populaire de libération (APL), Gao Xiucheng (au centre, à droite), assistent à la démonstration d'un robot de combat équipé d'une mitrailleuse (C) lors de l'exercice Dragon Gold-2024 Cambodge-Chine dans une base de la police militaire de la province de Kampong Chhnang, le 16 mai 2024.
Crédit Photo : TANG CHHIN SOTHY / AFP
Le commandant en chef des Forces armées royales du Cambodge, Vong Pisen (au centre, à gauche), et le commandant du théâtre sud de l'Armée populaire de libération (APL), Gao Xiucheng (au centre, à droite), assistent à la démonstration d'un robot de combat équipé d'une mitrailleuse (C) lors de l'exercice Dragon Gold-2024 Cambodge-Chine dans une base de la police militaire de la province de Kampong Chhnang, le 16 mai 2024.

Chiens-robots armés, véhicules blindés rutilants: l'armée chinoise a déployé de l'équipement dernier cri pour des exercices militaires d'envergure avec les forces cambodgiennes, signe d'une influence grandissante en Asie du Sud-Est qui inquiète les Américains.

Plus de 2.000 soldats, dont 760 chinois, participent sur le sol cambodgien à ces exercices depuis jeudi dans un camp isolé de Kampong Chhnang (centre) et au large de Sihanoukville, dans le golfe de Thaïlande.


Quatorze navires de guerre, dont trois chinois, soixante-neuf véhicules blindés et chars et deux hélicoptères sont engagés dans cet exercice annuel, baptisé
"Dragon d'or"
, qui doit durer 15 jours.

Parmi le matériel exposé figuraient des chiens-robots, drones terrestres à quatre pattes équipés d'une mitraillette sur le dos. Les militaires ont montré les quadrupèdes se déplacer de manière réaliste, mais les haut gradés et les journalistes présents n'ont pas pu les voir tirer.


Cet équipement permettra de
"renforcer les capacités"
des deux armées de lutter contre le terrorisme, a déclaré en ouverture des exercices le commandant en chef des forces armées cambodgiennes, Vong Pisen. Il a assuré que jamais le Cambodge n'autoriserait l'installation d'une base militaire étrangère sur son territoire.

Le Cambodge est depuis longtemps un allié fidèle de la Chine, recevant des milliards de dollars d'investissements, et Washington craint de plus en plus que Pékin n'utilise une base navale dans le golfe de Thaïlande pour étendre son influence dans la région.

En décembre, deux navires de guerre chinois avaient accosté pour la première fois au port militaire cambodgien de Ream (près de la ville portuaire de Sihanoukville), considéré par Washington comme une base pouvant offrir à la marine chinoise un accès au golfe de Thaïlande, près de la mer de Chine méridionale, dont Pékin revendique la quasi-totalité.

Les dirigeants cambodgiens ont démenti à plusieurs reprises que Ream soit destiné à être utilisé par une puissance étrangère. Après que le Cambodge a démantelé des installations sur cette base, initialement construite en partie grâce à des financements américains, la Chine avait commencé à financer sa rénovation.


Des images diffusées en juillet par une entreprise américaine d'imagerie spatiale, ont montré la construction, ces deux dernières années, d'une jetée longue de 363 mètres, calibrée pour accueillir n'importe quel navire de guerre chinois.


Le Cambodge avait alors nié que ce quai ait été conçu pour des porte-avions.

En début de semaine, le porte-parole de l'armée cambodgienne, Thong Solimo, a déclaré aux journalistes que les exercices de 2024 étaient les plus importants jamais organisés et que la Chine en couvrirait le coût.


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