Les dirigeants de la plupart des pays membres de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) sont invités ce week-end à Tokyo pour renforcer leurs liens avec le Japon, notamment en matière de sécurité et de transition énergique.
Nombre de pays de l'Asean voient d'un mauvais œil les revendications territoriales de Pékin en Mer de chine méridionale et son ton agressif grandissant: un souci que partage le Japon, qui a ses propres contentieux territoriaux avec la Chine.
Proche allié des Etats-Unis, le Japon augmente fortement ses dépenses militaires et a déjà consolidé des coopérations en matière de défense en Asie-Pacifique.
Le Japon a, par exemple, accepté le mois dernier d'aider les Philippines à s'équiper de nouveaux navires de garde-côtes, à leur fournir un système radar et à entamer des discussions sur un accord bilatéral qui faciliterait la coopération de leurs forces armées respectives.
Le Japon compte aussi faire la promotion de son modèle de transition énergétique, toutefois très controversé, auprès des pays de l'Asean. Une réunion de l'Azec (Asia Zero Emission Community), une initiative japonaise, est prévue lundi et le Premier ministre australien Anthony Albanese devrait y participer en visioconférence.
L'efficacité environnementale de ces technologies est toutefois encore douteuse, comme leur viabilité économique. Pour ses détracteurs, Tokyo cherche ainsi surtout à prolonger l'usage de ses centrales thermiques et à exporter ses nouvelles technologies en la matière ailleurs en Asie, ce qui risque de freiner la transition énergétique de toute la région.