Ce plan social, présenté vendredi matin aux syndicats, vient s'ajouter aux 3.800 suppressions de postes en Europe déjà annoncées mi-février par le groupe américain, principalement en Allemagne (2.300) et au Royaume-Uni (1.300).
Ces 3.800 suppressions de postes d'ici 2025, représentant environ 10% des effectifs européens actuels de Ford, concerneront principalement les équipes de recherche et développement (R&D) de produits, et non la production de véhicules.
Dans ce cadre, il va réduire le nombre de modèles conçus pour l'Europe en se concentrant sur ses modèles à batterie et sur ses ventes très rentables de véhicules utilitaires.
Le constructeur, qui était autrefois l'un des piliers de l'industrie automobile européenne, a vu ses parts de marché s'effondrer au cours des vingt dernières années en Europe. Il y représentait 4,6% des ventes de voitures neuves en 2022, avec 516.614 unités écoulées.
Comme toute l'industrie automobile, Ford est engagé dans la course vers l'électrique, une technologie qui requiert de lourdes dépenses de recherche, une modernisation complète des usines, et dans laquelle il compte investir 50 milliards de dollars d'ici à 2026.
Ces différents plans sociaux surviennent alors que la crainte d'une délocalisation des industries automobiles monte en Europe depuis que Washington a introduit de larges subventions en faveur des véhicules électriques construits aux Etats-Unis.