Le décollage de la fusée Atlas V transportant les satellites a eu lieu depuis Cap Canaveral en Floride à 14H06 locales (18H06 GMT), a annoncé le groupe industriel United Launch Alliance (ULA), qui fournissait le moyen de transport.
Les deux prototypes lancés vendredi seront eux retirés d'orbite et se désintégreront dans l'atmosphère terrestre au terme de la mission.
Des tests seront ensuite réalisés pour entrer en contact avec eux depuis la Terre, déployer leurs panneaux solaires, et confirmer que tous les instruments fonctionnent correctement, aux températures désirées.
Les premiers satellites opérationnels du projet Kuiper doivent être lancés début 2024, selon Amazon, qui espère de premiers tests avec des clients à la fin de l'année prochaine.
Le secteur de l'internet spatial est en plein essor, largement dominé pour le moment par la constellation Starlink de SpaceX, qui a pris une longueur d'avance. La compagnie d'Elon Musk a déjà mis en orbite plusieurs milliers de satellites, et revendique plus de deux millions de clients dans plus de 60 pays.
Fin septembre, la fusion entre les opérateurs de satellites Eutelsat et OneWeb a été actée, et doit donner naissance à un géant européen.
Les services historiques de l'internet par satellite passent par des engins en orbite géostationnaire, à plus de 35.000 km d'altitude. Mais leur éloignement fait qu'ils ne peuvent pas atteindre les performances d'une connexion à très haut débit, en raison notamment du délai entre la commande et l'exécution de la requête.
Les satellites en orbite terrestre basse, soit à quelques centaines de kilomètres d'altitude, permettent eux des communications plus rapides.