Le Nigeria est, de loin, le premier pays producteur d'igname au monde, avec plus de 48 millions de tonnes, soit plus de 70 % de la production mondiale, évaluée à 73 millions de tonnes en 2017 (FAOSTAT, 2019).
Au cours de la campagne agricole 2016–2017, la production béninoise a été de 3 041 245 tonnes, soit 5 % de la production mondiale (DSA et MAEP, 2017), ce qui classe le Bénin au quatrième rang des pays producteurs d'igname après le Nigeria (70 % de la production mondiale), la Côte d'Ivoire (9 % et le Ghana (7 %).
Ce tubercule très consommé en Afrique fait donc objet de grandes productions. Le Bénin, présent dans le top 5, a commencé par faire de nouvelles expérimentations afin de booster sa production.
Dans la ferme Toto, une ferme privée implantée dans la commune de Tori Bossito à une quarantaine de kilomètres de Cotonou au sud du Bénin, le type d’igname appelé Laboko exclusivement cultivé autrefois dans les régions centre et nord du pays est en pleine expérimentation. Certains tubercules de cette première production expérimentale pèsent jusqu’à 7,85 kg.
Le sud du Bénin rentre dans le classement national des zones détenant des terres fertiles pour la production des tubercules d’igname.
Cette nouvelle donne va impulser d’une part une bonne concurrence entre les régions béninoises productrices de l’igname. De l’autre, le Bénin donne un nouveau signal à ses gros concurrents africains que sont le Nigeria, la Côte d’Ivoire et le Ghana.
Dans les années à venir, les Béninois pourront créer la surprise en rentrant au top 3 des meilleurs producteurs des tubercules d’igname.