Les projections indiquent de manière constante que Bangkok risque d'être inondée par l'océan avant la fin du siècle. Déjà, une grande partie de cette capitale animée est sujette à des inondations pendant la saison des pluies.
Pavich Kesavawong, directeur général adjoint du département gouvernemental en charge du changement climatique et de l'environnement, redoute que la ville ne parvienne pas à s'adapter assez rapidement face au réchauffement actuel de la planète.
La municipalité envisage différentes mesures, y compris la construction de digues similaires à celles utilisées aux Pays-Bas.
Une décision politique concernant un éventuel déplacement de la capitale reste lointaine, mais ce n'est pas sans précédent dans la région. L'Indonésie inaugurera cette année sa nouvelle capitale, Nusantara, qui remplacera Jakarta, fortement polluée et menacée par les inondations, en tant que centre politique du pays.
Ce projet titanesque est sujet à controverse et extrêmement coûteux, avec un budget estimé entre 29,5 et 32,3 milliards d'euros.
La Thaïlande subit les effets du changement climatique dans divers secteurs, des agriculteurs confrontés à la chaleur et à la sécheresse au tourisme affecté par la pollution et le blanchiment des coraux.
Cependant, il reconnaît que les efforts du gouvernement en matière environnementale n'ont pas encore donné de résultats significatifs, notamment en ce qui concerne la lutte contre la pollution de l'air, particulièrement sévère dans le nord du pays.
Selon M. Pavich, les responsables des parcs nationaux ont également renforcé les mesures de prévention et de lutte contre les incendies dans les zones protégées.
M. Pavich espère que cette loi, qui aborde divers sujets tels que le prix du carbone et les mesures d'adaptation, sera adoptée cette année.
La Thaïlande vise la neutralité carbone d'ici 2050 et une réduction nette à zéro des émissions de carbone d'ici 2065.