Crédit photo: OSCAR DEL POZO / AFP / ARCHIVE
À Madrid, où la chaleur est amenée à devenir de plus en plus intenable avec le réchauffement climatique, les arbres se sont invités dans la campagne du scrutin local de dimanche, la droite au pouvoir localement étant accusée de "négationnisme climatique" par la gauche.
Symbole de la ville avec sa statue de l'ours et de l'arbousier, la rénovation récente par la municipalité, dirigée comme la région par le Parti Populaire (PP, droite), de l'emblématique place de la Puerta del Sol, où aucun n'arbre n'a été planté, a suscité de vives critiques.
Face à la polémique, la municipalité a par ailleurs dû paralyser, sans toutefois l'abandonner, un projet d'abattage de plus de 1.000 arbres pour prolonger une ligne de métro le long de la rivière Manzanares.
"Tous les scientifiques disent il faut planter des arbres"
alors que la
entraîne des
à Madrid et les autorités veulent les
, s'emporte Susana de la Higuera, porte-parole de l'association de riverains Pasillo Verde, dont la mobilisation est parvenue à faire reculer la mairie.
Madrid, comme le reste de l'Espagne, est touchée par des vagues de chaleurs de plus en plus précoces et intenses attribuées au changement climatique.
Or, les arbres ont un rôle important à jouer pour faire baisser la température dans les "îlots de chaleur" que constituent les grandes villes.
Le débat politique autour du nombre d'arbres à Madrid y est d'autant plus sensible que la capitale espagnole a perdu près de 20% de ses arbres matures en quatre ans, selon la mairie, principalement à cause de la tempête de neige historique de janvier 2021.
Porte-parole de Mas Madrid, première force de l'opposition de gauche à Madrid, Javier Padilla affirme que la municipalité n'a
"rien fait pour replanter des arbres"
après cette tempête et accuse la présidente régionale, la très droitière Isabel Díaz Ayuso, de
climatique.
Cette dernière s'était retrouvée sous le feu des critiques en novembre dernier pour avoir qualifié les mesures de lutte contre le réchauffement de
et pour avoir affirmé que
"depuis que la Terre existe
(...)
, il y a toujours eu un changement climatique".
Remonté contre les critiques de la gauche, qu'il accuse d'avoir elle-même procédé à des abattages massifs lorsqu'elle était à la tête de la ville de 2015 à 2019, le maire PP José Luis Martínez Almeida a promis mi-mai de planter 500.000 arbres s'il était réélu dimanche.
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