Qu'un ex-président américain soit présenté ainsi à un juge est sans précédent. Et cela se produit au moment où le milliardaire de 76 ans est lancé dans la course à l'investiture républicaine pour la présidentielle de 2024.
Le jour même, à 20H15 heure locale, il a prévu de s'exprimer, mais depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, ont annoncé ses services.
Dans l'agitation qui entoure l'affaire, la manière dont va se dérouler sa comparution est sur toutes les lèvres dans les milieux politique et médiatique.
D'ordinaire, le rituel est bien rodé. Les prévenus déclinent leur nom, âge, profession, se soumettent à une prise d'empreintes digitales et sont pris en photo le fameux "mugshot".
Y aura-t-il un "perp walk", cette marche du prévenu entouré de policiers dans un espace public, pendant laquelle il est mitraillé par photographes et caméras?
Espérons que ce soit aussi indolore et classe que possible pour une situation comme celle-ci.
Parce que vraiment, mardi est le jour, à mon avis, où l'état de droit aux Etats-Unis est mort.
Si de nombreux républicains semblent faire bloc autour de lui, y compris parmi ses rivaux, l'ex-gouverneur de l'Arkansas Asa Hutchinson a lui annoncé dimanche sa candidature à la présidentielle de 2024, estimant dans le même souffle que M. Trump devait se retirer de la course au vu de son inculpation.
L'affaire qui revient tourmenter Donald Trump remonte à 2016, juste avant son élection surprise à la tête de la première puissance mondiale.
Son avocat personnel, Michael Cohen, avait à l'époque versé 130.000 dollars à l'actrice de films pour adultes Stormy Daniels pour acheter son silence. La star assure qu'elle a eu une relation intime avec Donald Trump, marié à Melania, lui le nie.
Le magnat a depuis été contraint de reconnaître qu'il avait remboursé Michael Cohen, mais assure que la transaction n'avait rien d'illégal.
La justice fédérale a ouvert des investigations sur son rôle dans l'attaque du Capitole, le 6 janvier 2021, et sur sa gestion des archives présidentielles après son départ de la Maison Blanche. Une procureure de l'Etat de Géorgie s'intéresse aussi à des pressions exercées sur des responsables électoraux pour contester sa défaite à la présidentielle de 2020.
La police de New York est déjà en état d'alerte pour éviter tout débordement.