Ouzbékistan: le président convoque une présidentielle anticipée en juillet

17:558/05/2023, Pazartesi
MAJ: 8/05/2023, Pazartesi
AFP
Le Président ouzbek, Shavkat Mirziyoyev. Crédit photo: Jean MACDOUGALL / AFP
Le Président ouzbek, Shavkat Mirziyoyev. Crédit photo: Jean MACDOUGALL / AFP

Le dirigeant de l'Ouzbékistan Chavkat Mirzioïev a convoqué lundi une élection présidentielle anticipée en juillet prochain, après un référendum constitutionnel récemment adopté lui permettant de rester au pouvoir encore de longues années dans ce pays autoritaire d'Asie centrale.

L'élection est prévue le 9 juillet 2023, selon le décret signé par M. Mirzioïev et publié sur le site de l'administration présidentielle.


Cette annonce intervient dans la foulée du référendum constitutionnel du 30 avril approuvé par plus de 90% des électeurs dans un scrutin, à l'instar des précédents, marqué par un
"manque de véritable pluralisme et de concurrence"
, selon les observateurs internationaux de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

M. Mirzioïev s'est félicité lundi devant un parterre de dignitaire ouzbeks de ce
"choix historique"
lors du référendum, démontrant
"la foi et le plein soutien du peuple"
à ses réformes amorcées depuis son arrivée au pouvoir en 2016. Mais il est l'un des principaux bénéficiaires de cette nouvelle Constitution.

La réécriture de la loi fondamentale a remis à zéro ses deux mandats et validé le passage du quinquennat au septennat, ouvrant ainsi la porte à un maintien au pouvoir d'au moins 14 ans supplémentaires pour cet homme de 65 ans.

M. Mirzioïev s'efforce de présenter un visage plus moderne depuis la mort en 2016 de son prédécesseur, le redouté Islam Karimov, dont il a été le fidèle Premier ministre pendant treize ans.


Cette élection présidentielle anticipée interrompra son second mandat, quinquennat qui court depuis sa réélection en octobre 2021 à plus de 80% des voix.


Malgré d'importantes avancées socio-économiques, comme l'abolition de la peine de mort ou du travail forcé dans les champs de coton, le pouvoir reste autoritaire.


La seule tentative de s'opposer à la nouvelle Constitution s'est soldée par la mort de 21 personnes en juillet 2022 dans la république du Karakalpakstan, immense territoire pauvre du nord de l'Ouzbékistan.


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