Crédit Photo : STR / JIJI Press / AFP
Quatre candidats à l'élection à la direction du Parti constitutionnel démocratique du Japon (CDP), principal parti d'opposition, (de gauche à droite) l'ancien premier ministre Yoshihiko Noda, l'ancien dirigeant du CDP Yukio Edano, l'actuel dirigeant du parti Kenta Izumi, et le membre de la Chambre basse Harumi Yoshida, posant pour une photo avant un débat au Club national de la presse du Japon, à Tokyo, le 7 septembre 2024.
La course à la succession de Fumio Kishida, l'actuel Premier ministre japonais, a débuté jeudi avec un record de neuf candidats pour présider le Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir et prendre la tête du gouvernement.
Neuf candidats, dont deux femmes, se sont officiellement déclarés en vue de l'élection interne au parti prévue le 27 septembre, a annoncé le PLD en lançant la campagne.
Selon le système politique nippon, le vainqueur de cette élection interne est assuré de succéder à Fumio Kishida, l'actuel Premier ministre devenu impopulaire.
Le 14 août, ce dernier avait renoncé à briguer un nouveau mandat à la tête du PLD, formation au pouvoir pratiquement sans discontinuer depuis 1945. Une décision qui l'oblige à abandonner la tête du gouvernement.
Parmi les principaux candidats au poste de président du PLD figurent l'ancien ministre de la Défense Shigeru Ishiba, âgé de 67 ans, et l'ex-ministre de l'Environnement Shinjiro Koizumi, fils d'un ancien Premier ministre populaire dans l'archipel.
Dans ce pays qui n'a jamais eu de Première ministre, deux femmes se lancent aussi dans la course.
La ministre de la Sécurité économique Sanae Takaichi, âgée de 63 ans, représente l'aile très conservatrice du PLD. Elle se rend régulièrement au sanctuaire militaire de Yasukuni, dédié aux morts de la guerre du Japon - y compris les criminels de guerre condamnés.
Également candidate, l'actuelle ministre des Affaires étrangères, Yoko Kamikawa, 71 ans, est considérée comme une dirigeante habile, mais elle ne bénéficie que d'un soutien limité au sein du parti.
Fumio Kishida, 67 ans, est en poste depuis octobre 2021. Il a vu sa cote de popularité minée par l'inflation qui fragilise le pouvoir d'achat des ménages et par des scandales politico-financiers qui ont ébranlé le PLD.
Durant son mandat, le dirigeant a pris résolument parti pour l'Ukraine après l'invasion russe et s'est efforcé, avec le soutien des États-Unis, de renforcer la politique de défense japonaise face à l'affirmation de la Chine dans la région Asie-Pacifique.
Au classement de la longévité en poste des 35 Premiers ministres depuis la Seconde guerre mondiale, M. Kishida arrive en huitième position.
Si le changement de dirigeant ne devrait pas avoir de conséquences majeures sur la politique actuelle du gouvernement, les médias locaux spéculent sur le fait que le futur chef du gouvernement pourrait convoquer des élections législatives anticipées peu après sa nomination.
"Un débat politique de qualité s'est déroulé alors que le PLD cherche à se renouveler"
, a déclaré l'analyste James Brady, vice-président de la société de conseil Teneo.
"La plupart des candidats font de généreuses promesses de dépenses, tandis que certains s'opposent aux hausses d'impôts prévues",
a-t-il relevé dans une note.
La quatrième économie mondiale peine à se remettre en marche après la période Covid, avec un PIB en faible hausse de 0,7 % au deuxième trimestre 2024.
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