L'Ouganda a délivré la licence pour la construction d'un oléoduc traversant le pays et la Tanzanie, destiné à transporter les hydrocarbures d'Afrique de l'Est aux marchés internationaux, et qui a suscité la fureur des défenseurs de l'environnement.
La licence a été attribuée au consortium East African Crude Oil Pipeline Company Ltd (EACOP), détenu à 62% par le géant français TotalEnergies, à la suite du feu vert donné lundi par le gouvernement ougandais.
TotalEnergies avait annoncé en février un accord d'investissement de 10 milliards de dollars avec l'Ouganda, la Tanzanie et la compagnie chinoise CNOOC, comprenant notamment la construction d'un oléoduc (EACOP) de 1.443 kilomètres reliant les gisements du lac Albert, dans l'ouest de l'Ouganda, à la côte tanzanienne sur l'océan Indien.
Le lac Albert, frontière naturelle entre l'Ouganda et la République démocratique du Congo, recèle une quantité de pétrole brut estimée à 6,5 milliards de barils, dont environ 1,4 milliard de barils sont actuellement considérés comme récupérables.
La première goutte de pétrole ougandais devrait couler en 2025, soit près de deux décennies après la découverte des réserves.
Le président Yoweri Museveni doit assister mardi au lancement des activités de forage dans les champs pétroliers de Kingfisher, au lac Albert, exploités par CNOOC.
M. Museveni avait décrit le projet comme une source économique majeure pour ce pays enclavé, où de nombreuses personnes vivent dans la pauvreté.
Le gouvernement entreprend également des études pour ouvrir d'autres zones du pays à l'exploration pétrolière, a-t-il ajouté.