Les dirigeants et responsables des États arabes ont appelé, lundi, à mettre fin immédiatement au génocide perpétré par Israël contre les Palestiniens dans la Bande de Gaza et à l'arrêt de son agression contre le Liban.
Ces appels ont été lancés lors d’un sommet arabo-islamique extraordinaire tenu à Riyad, capitale saoudienne, où les représentants du Koweït, du Bahreïn, du Sultanat d’Oman, du Soudan, de la Mauritanie, de la Ligue des États arabes et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) ont pris la parole.
Génocide
Khalid bin Abdullah Al Khalifa, vice-premier ministre du Bahreïn, a souligné que la guerre prolongée contre Gaza, étendue au Liban, avait exacerbé les tensions et l'escalade militaire dans la région. Il a appelé la communauté internationale à agir de manière décisive, tant sur le plan humanitaire que juridique, pour mettre fin immédiatement aux hostilités à Gaza et au Liban et éviter une nouvelle escalade.
Une escalade dangereuse
Le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr bin Hamad Al Busaidi, a exprimé ses inquiétudes quant à l'aggravation des tensions au Moyen-Orient, menaçant la stabilité de la région. Il a souligné qu’une véritable stabilité ne pourrait être atteinte qu’en adoptant une approche fondée sur la justice et les droits.
Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani a critiqué Israël pour la poursuite de son génocide à Gaza, malgré la pression internationale. Il a ajouté qu’un cessez-le-feu et des efforts visant à accorder au peuple palestinien son indépendance, avec Jérusalem-Est comme capitale, sont essentiels pour une paix durable.
Abdel Fattah Al-Burhan, président du Conseil de souveraineté du Soudan, a exhorté la communauté internationale à accélérer la mise en œuvre de la solution à deux États et à empêcher l'extension du conflit, en mettant fin au déplacement forcé de la population de Gaza et en assurant l'acheminement de l'aide humanitaire aux personnes déplacées.
Inaction internationale
Ahmed Aboul Gheit, Secrétaire général de la Ligue arabe, a accusé la communauté internationale de ne pas avoir stoppé Israël, qui a provoqué un cycle de violence de Gaza au Liban, mettant gravement en péril la stabilité régionale. Il a souligné qu'un cessez-le-feu immédiat à Gaza et au Liban était crucial.
À la fin du mois dernier, l'Arabie saoudite a appelé à un sommet conjoint arabo-islamique de suivi pour faire face à l'agression israélienne et à l'aggravation de la situation au Liban et dans les territoires palestiniens.
Malgré les avertissements internationaux sur le risque de guerre régionale, Tel-Aviv a élargi le conflit le 1er octobre 2023, en lançant une agression terrestre dans le sud du Liban.