Confronté à la faiblesse extrême de ses réserves de change, le gouvernement a déjà depuis le début de l'année bloqué les importations, hormis pour les denrées alimentaires essentielles et les produits médicaux.
La hausse des revenus fiscaux du pays est l'une des exigences du FMI pour accepter la reprise des versements au Pakistan d'un prêt échelonné de 6,5 milliards de dollars, dont seulement près de la moitié a pour l'instant été versée.
Le Parlement a adopté lundi une loi de finance rectificative faisant passer de 17 à 25% la taxe sur une gamme de produits allant des voitures aux appareils électroménagers, en passant par les chocolats ou les produits cosmétiques.
Les voyages aériens en classe affaire, les salles de mariage, les téléphones portables et les lunettes de soleil seront aussi plus taxés.
Une taxe générale sur les produits et services a également été augmentée de 17 à 18%.
Pour se laisser convaincre, le FMI demande notamment au Pakistan d'accroître ses recettes fiscales, d'en finir avec les exonérations de taxes à l'export et d'augmenter les prix de l'énergie, maintenus artificiellement bas pour aider les plus pauvres mais qui entretiennent la dette structurelle du secteur.
M. Dar avait indiqué au Parlement en déposant la loi que 170 milliards de roupies (604 millions d'euros) de recettes supplémentaires seraient ainsi générés.
Le gouvernement pakistanais s'efforce de ne pas trop accabler les classes les moins privilégiées, de peur d'en payer le prix lors des élections prévues en fin d'année.
Un accord avec le FMI ne suffirait pas à remettre l'économie pakistanaise sur les rails, mais il pourrait ouvrir la voie à des aides supplémentaires de la part des pays du Golfe ou de la Chine, ainsi que des prêteurs multilatéraux comme la Banque mondiale.