Lancé fin juin en Allemagne par le patron d'OpenAI Sam Altman, le système Worldcoin fait également l'objet d'investigations par des régulateurs européens, français et allemands notamment.
Worldcoin est censé devenir une sorte de passeport numérique fonctionnant grâce à la blockchain, permettant à ses utilisateurs de prouver leur identité en ligne sans partager de données personnelles. Pour obtenir ce sésame, l'usager doit se soumettre à un scan de l'iris par un "orb", un appareil biométrique conçu par Worldcoin.
Mercredi, le ministère kényan de l'Intérieur a annoncé dans un communiqué:
Suspendre immédiatement les activités de Worldcoin jusqu'à ce que les organismes publics concernés certifient l'absence de tout risque pour le public.
Cette cryptomonnaie connaît un certain succès dans ce pays d'Afrique de l'Est, en proie notamment à une inflation soutenue.
Mardi, dans la capitale Nairobi, plusieurs milliers de personnes ont fait la queue dans des centres commerciaux et dans le principal centre de conférences pour se soumettre à un scan de l'iris avant de recevoir l'équivalent de 7.000 shillings (45 euros) en monnaie virtuelle, a constaté un journaliste de l'AFP. La plupart des personnes revendaient ensuite immédiatement leurs "tokens".
Contacté par l'AFP, Worldcoin n'a pour l'heure pas réagi à cette suspension.
Dans le collimateur de plusieurs régulateurs européens, cette cryptomonnaie n'est pour l'instant pas disponible aux Etats-Unis, où les autorités essaient de mieux encadrer ce secteur.
Quelque 1.500 "orbs" vont être déployés dans le monde pour permettre à des millions d'autres utilisateurs de s'inscrire, d'après le site web de Worldcoin.