L'armée soudanaise et les Force de soutien rapide s'accusent mutuellement de l’attaque d’une église

22:5814/05/2023, Pazar
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Crédit photo: ASHRAF SHAZLY / AFP
Crédit photo: ASHRAF SHAZLY / AFP

L'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) se sont accusées mutuellement de la fusillade contre une église à Omdourman, à l'ouest de la capitale Khartoum.

"La milice rebelle des Forces de soutien rapide a tiré sur des fidèles chrétiens dans l'église Massalama à Omdurman"
, a déclaré l'armée dans un communiqué.

"Dans le sillage de ses violations continues de toutes les lois internationales et coutumes établies, et sa violation du droit international humanitaire des biens culturels et les lieux de culte"
, a ajouté le même communiqué.

Les Forces de soutien rapide ont, de leur côté, déclaré dans un communiqué :
"Nous exprimons nos regrets pour l'incident de tir par un groupe terroriste extrémiste affilié aux forces putschistes
(en référence à l'armée)
contre l'église Marie Georges dans le quartier de Massalama à Omdourman, qui a causé de graves blessures parmi les fidèles"
.

"Les campagnes de désinformation contre nos forces, qui comptent dans leurs rangs un nombre respectable de la communauté chrétienne, sont essentiellement une tentative de dissimuler l'échec des forces putschistes sur le terrain et leur tentative d'élargir le cercle du conflit"
, ont déclaré les FSR.

Elles ont appelé à une
"enquête indépendante sur le malheureux incident de l'église et les violations qui se sont produites récemment"
, notant que
"les Forces de soutien rapide sont prêtes à assumer toute responsabilité si des preuves sont fournies contre des individus"
.

À 17 h 35 (GMT), l'église n'avait encore émis aucun commentaire sur l'incident.


Plus tôt dans la journée du dimanche, des affrontements aux armes légères et lourdes avaient repris entre l'armée et les FSR dans la capitale Khartoum, et ce, malgré la signature de la "Déclaration de Djeddah" par les deux parties en Arabie saoudite, au soir du jeudi dernier.

La déclaration entérine les engagements humanitaires applicables immédiatement, comme le fait de
"permettre l'acheminement en toute sécurité de l'aide humanitaire, rétablir les services de base, retirer les forces des hôpitaux et des cliniques et permettre l'inhumation des morts dans le respect"
, de nouveaux pourparlers directs, entre les deux parties, devaient également être programmés selon les termes de la déclaration.

Depuis le 15 avril, des affrontements à grande échelle avaient éclaté dans plusieurs villes soudanaises entre l'armée, dirigée par le chef du Conseil de souveraineté de transition, le général Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide, dirigées par le chef adjoint du Conseil, Mohamed Hamdan Dogolo (Hemeti).


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