L'immobilier, qui a connu deux décennies de croissance fulgurante dans le pays avec la hausse du niveau de vie de la population, a longtemps représenté au sens large plus du quart du PIB de la Chine.
Le LPR à cinq ans est abaissé de 4,2 à 3,95%. Il s'agit de la plus forte coupe de ce taux qui est désormais à son plus bas historique.
Celui à un an, qui constitue la référence des taux les plus avantageux que les banques peuvent offrir aux entreprises et aux ménages, est en revanche inchangé à 3,45%, a précisé la banque centrale.
Cette décision, anticipée par les marchés, est censée encourager les banques commerciales à accorder davantage de crédits et à des taux plus avantageux.
Cette décision intervient après une succession d'indicateurs en demi-teinte pour la deuxième économie mondiale.
La Chine a signé l'an dernier l'une des croissances les plus faibles en trois décennies (5,2%), selon un chiffre officiel que nombre d'économistes jugent surestimé.
Un chômage élevé chez les jeunes et des incertitudes liées à la conjoncture sont également un important frein aux dépenses dans la deuxième économie, ce qui pèse sur le fonctionnement de milliers d'usines et se répercute sur l'emploi.
Les tensions géopolitiques grippent par ailleurs la demande en produits chinois et pénalisent les exportations, un autre pilier de l'économie.
La Chine a plusieurs fois annoncé des mesures pour sauver son secteur immobilier mais les résultats n'ont eu pour le moment que peu d'effets.
En décembre, les principales villes de Chine ont de nouveau enregistré une baisse des prix de l'immobilier sur un mois, selon les chiffres officiels.
Sur 70 villes qui composent l'indicateur officiel de référence, 62 étaient ainsi concernées (contre 33 en janvier 2023, signe de dégradation de la situation). Les chiffres pour le mois de janvier seront publiés vendredi.