Le procès d'un ex-ministre de l'Economie du Kazakhstan accusé d'avoir torturé et tué sa femme s'est ouvert lundi, une affaire qui a choqué la société dans ce pays d'Asie centrale en médiatisant le sujet tabou des violences domestiques.
Kuandyk Bisimbayev, est jugé par un tribunal de la capitale Astana, mais les journalistes n'ont pas été autorisés à entrer dans la salle d'audience, a constaté un vidéaste de l'AFP.
D'après la même source, M. Bisimbayev, qui fut aussi conseiller de l'ancien président Noursoultan Nazarbaïev, a plaidé non coupable et la date du verdict reste inconnue.
Cette affaire avait poussé le président Kassym-Jomart Tokaïev à réagir, notamment via un renforcement de l'arsenal législatif pour criminaliser les violences domestiques.
Une campagne d'affichage public appelant les femmes à ne plus craindre de porter plainte est également en cours, et les forces de l'ordre annoncent désormais une hausse des arrestations.
Par le passé, M. Bisimbayev,, qui risque jusqu'à 15 ans de prison ferme, avait déjà été condamné à 10 ans de prison pour corruption, un autre mal endémique, avant de bénéficier d'une libération conditionnelle en 2019.