Kazakhstan: procès d'un ex-ministre accusé d'avoir tué sa femme

18:2111/03/2024, lundi
AFP
Une émission en direct dans la salle d'audience lors de l'audience préliminaire du procès de l'ancien ministre de l'Économie kazakh Kuandyk Bisimbayev, qui est accusé de "meurtre particulièrement cruel" et de "torture" sur sa femme, devant un tribunal d'Astana le 11 mars 2024.
Crédit Photo : STRINGER / AFP
Une émission en direct dans la salle d'audience lors de l'audience préliminaire du procès de l'ancien ministre de l'Économie kazakh Kuandyk Bisimbayev, qui est accusé de "meurtre particulièrement cruel" et de "torture" sur sa femme, devant un tribunal d'Astana le 11 mars 2024.

Le procès d'un ex-ministre de l'Economie du Kazakhstan accusé d'avoir torturé et tué sa femme s'est ouvert lundi, une affaire qui a choqué la société dans ce pays d'Asie centrale en médiatisant le sujet tabou des violences domestiques.

Kuandyk Bisimbayev, est jugé par un tribunal de la capitale Astana, mais les journalistes n'ont pas été autorisés à entrer dans la salle d'audience, a constaté un vidéaste de l'AFP.


Cet homme de 43 ans est accusé de
"tortures physiques et mentales"
et du
"meurtre particulièrement cruel"
de sa femme, selon l'agence de presse kazakhe officielle Kazinform. Son frère est poursuivi pour complicité.

D'après la même source, M. Bisimbayev, qui fut aussi conseiller de l'ancien président Noursoultan Nazarbaïev, a plaidé non coupable et la date du verdict reste inconnue.


La mort de Saltanat Noukenova, tuée à 31 ans mi-novembre dans un restaurant d'Astana, avait provoqué une onde de choc au Kazakhstan, pays de 20 millions d'habitants, où la société reste largement patriarcale.

Cette affaire avait poussé le président Kassym-Jomart Tokaïev à réagir, notamment via un renforcement de l'arsenal législatif pour criminaliser les violences domestiques.


Une campagne d'affichage public appelant les femmes à ne plus craindre de porter plainte est également en cours, et les forces de l'ordre annoncent désormais une hausse des arrestations.


D'après les autorités, plus de 80 féminicides sont recensés annuellement, les Nations unies évoquent elles le chiffre de 400 femmes tuées tous les ans.

Par le passé, M. Bisimbayev,, qui risque jusqu'à 15 ans de prison ferme, avait déjà été condamné à 10 ans de prison pour corruption, un autre mal endémique, avant de bénéficier d'une libération conditionnelle en 2019.


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