Benny Tai, juriste et militant pro-démocratie influent de Hong Kong.
Benny Tai, juriste et militant pro-démocratie influent de Hong Kong, a comparu mardi lors d'une audience de plaider-coupable. L'ancien professeur de droit risque la réclusion à perpétuité en vertu de la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin sur le territoire.
Stewart Wong, avocat de Benny Tai, a demandé à la cour de condamner son client à deux ans d'emprisonnement, ce qui permettrait sa libération immédiate, l'activiste étant en détention provisoire depuis 2021. Le procureur Jonathan Man a néanmoins déclaré qu'il était
"tout à fait inacceptable de dire que l'organisateur d'un crime n'est pas l'auteur principal de l'infraction"
et a balayé les arguments de la défense en les accusant d'alle
r "à l'encontre du bon sens"
.
"Le cerveau et le principal promoteur"
"Le cerveau et le principal promoteur"
Âgé de 59 ans, Benny Tai avait été inculpé en 2021 pour
"actes de subversion"
après avoir tenté d'organiser, un an plus tôt, une primaire officieuse destinée à sélectionner des candidats de l'opposition en vue des législatives.
Les juges dans cette affaire, triés sur le volet par le gouvernement local, avaient estimé le mois dernier, lors du procès de 16 accusés qui n'avaient pas plaidé coupable, que M. Tai était
"le cerveau et le principal promoteur"
de cette primaire qui aurait généré
"une crise constitutionnelle pour Hong Kong"
. La justice de Hong Kong avait déclaré coupables de subversion 14 d'entre eux, et le ministère public a fait appel de l'un des deux non-lieux.
Audience de plaider-coupable
Audience de plaider-coupable
Benny Tai comparaissait mardi avec quatre autres activistes, Au Nok-hin, Andrew Chiu, Ben Chung et Gordon Ng, dans le cadre d'une audience dont ils espèrent qu'elle leur permettra d'alléger leur condamnation.
Tous avaient plaidé coupable. D'autres accusés, dont l'éminent militant Joshua Wong ainsi que les anciens membres du Conseil législatif Leung
"Long Hair"
Kwok-hung et Claudia Mo, comparaîtront lors d'audiences similaires qui s'étendront jusqu'au mois d'août.
Contexte
Contexte
Depuis l'instauration de la loi sur la sécurité nationale à Hong Kong en 2020, les autorités locales, soutenues par Pékin, ont intensifié la répression contre les voix dissidentes. Les accusations de subversion, de sécession, de terrorisme et de collusion avec des forces étrangères ont été largement utilisées pour cibler les militants pro-démocratie, les journalistes et les critiques du gouvernement.
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