Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) reprend les manifestations de rue le 16 février à Conakry.
La Guinée va-t-elle renouer avec des remous socio-politiques? Le mouvement citoyen qui était en première ligne dans la bataille contre le troisième mandat d’Alpha Condé, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a décidé de braver l’interdiction de manifester sur la voie publique par les nouvelles autorités en annonçant un rassemblement pour le 16 février dans le Grand Conakry.
Le FNDC peut compter sur le soutien de l’inter-coalition regroupant l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) qui a porté la candidature de Cellou Dalein Diallo lors de la dernière présidentielle et le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG Arc-en-ciel) et Alliés, formation politique de l’ancien président de Guinée.
Dans une déclaration rendue publique ce dimanche 12 février, cette inter-coalition a affirmé partager entièrement les revendications du FNDC, à savoir "
la restauration des libertés de réunion et de manifestation, l’arrêt des harcèlements judiciaires contre les leaders politiques et les acteurs de la société civile, l’ouverture d’un dialogue politique inclusif et crédible sous l’égide de la Cédéao".
Dans le document reçu à APA, l'inter-coalition composée essentiellement des partis majoritaires de Guinée, encourage
"les citoyens guinéens à se mobiliser massivement pour défendre leurs droits et libertés en participant à la manifestation pacifique du FNDC".
Cependant, toute la sphère politique guinéenne n’est pas en phase avec la démarche du FNDC. C'est le cas de Lansana Kouyaté, ex-Premier ministre et président du parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) qui juge l’attitude du mouvement citoyen
Pour lui, les guinéens ne peuvent passer leur temps à manifester.
La dernière manifestation du FNDC remonte au jeudi 20 octobre 2022. Elle s'était soldée sur un bilan de trois morts par balles selon le mouvement citoyen dissous par les autorités de la transition.