Après le rassemblement qui a réuni 2.000 personnes samedi à Paris contre les violences policières, pourtant interdit, le gouvernement français affiche sa volonté de reprendre la main quelques jours après une semaine de violences urbaines, inédites dans le pays depuis près de 20 ans.
Une trentaine d'autres manifestations contre les violences policières ont été organisées samedi ailleurs en France, notamment à Marseille (sud-est), Nantes (ouest), Strasbourg (est) et Bordeaux (sud-ouest).
Au total, 5.900 personnes ont défilé dans le pays, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
Elle a notamment annoncé l'interdiction de la vente aux particuliers de feux d'artifices, avec lesquels des émeutiers visent parfois les forces de l'ordre, afin d'empêcher de nouvelles violences ce weekend-là.
La mort du jeune Nahel, le 27 juin en proche banlieue parisienne, avait été le point de départ de cinq nuits de violences urbaines à travers le pays, inédites depuis 2005.
Sanctions pour les familles
L'une des pistes du gouvernement, selon Mme Borne, concerne de nouvelles sanctions pour les familles de jeunes auteurs de violences.
Samedi, à Paris, les manifestants se sont massés dans le calme sur la place de la République, au coeur de la capitale, en mémoire d'Adama Traoré, un jeune homme mort peu après son interpellation par des gendarmes en juillet 2016.
Une enquête a été ouverte à son encontre pour l'organisation de ce rassemblement.
Gestion des émeutes épinglée
Les récentes violences urbaines ont jeté une lumière crue sur les maux de la société française, des difficultés des quartiers populaires aux relations houleuses entre jeunes et forces de l'ordre.