L'Espagne continuera de "faire pression" sur Netanyahu, promet Pedro Sánchez

La rédaction
16:574/09/2024, mercredi
AFP
Le Premier ministre d'Espagne, Pedro Sánchez.
Crédit Photo : JAVIER SORIANO / AFP
Le Premier ministre d'Espagne, Pedro Sánchez.

Le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez a promis mercredi que l'Espagne allait "continuer de faire pression" sur le chef du gouvernement israélien Benyamin Netanyahu devant la Cour pénale internationale (CPI) et a réaffirmé son soutien total à la cause palestinienne.

Présentant les grandes orientations de sa politique pour l'année à venir à l'occasion de son discours de rentrée, M. Sánchez a confirmé que Madrid comptait maintenir sa position très critique vis-à-vis d'Israël dans la guerre dévastatrice qu'il mène dans la bande de Gaza.


Le ministère de la Santé de Gaza a déploré ce mercredi un bilan encore plus lourd de la guerre israélienne qui se poursuit contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 avec
“40 861 martyrs et 94 398 blessés“.

Selon le ministère de l'enclave palestinienne,
"un certain nombre de victimes se trouvent encore sous les décombres et sur les routes, sans possibilité de les atteindre par les ambulances et les équipes de la protection civile".

M. Sánchez, dont le gouvernement a reconnu le 28 mai l'État de Palestine, en même temps que l'Irlande et la Norvège, a également annoncé que
"le premier sommet bilatéral entre l'Espagne et la Palestine"
aurait lieu
"d'ici à la fin de l'année".

"Nous allons continuer à appuyer le peuple gazaoui, à soutenir l'UNRWA (l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens), à faire pression sur Netanyahu à la Cour pénale internationale",
a-t-il déclaré.

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai des mandats d'arrêt contre M. Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant, pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis dans la bande de Gaza.



En outre, l'Espagne s'est jointe, comme d'autres pays, à la procédure intentée fin 2023 par l'Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute juridiction des Nations unies, pour violation présumée de la Convention de l'Onu sur le génocide de 1948.


Précisant que le premier sommet bilatéral hispano-palestinien devrait donner lieu à la signature de
"plusieurs accords de collaboration",
M. Sánchez, a poursuivi:

Nous allons resserrer nos liens avec l'Etat palestinien que nous avons récemment reconnu.

Même si M. Sánchez avait pris soin de dire que la reconnaissance de l'Etat de Palestine n'était prise
"contre personne et encore moins contre Israël"
, cette décision a entraîné une détérioration supplémentaire des relations entre les deux pays, qui sont actuellement au plus bas.

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