Les États-Unis ont affirmé qu'ils ne toléreront aucune "attaque" sur leur installation, disant prendre la sécurité des militaires et des travailleurs humanitaires "très au sérieux", l'ONU et les ONG ayant à plusieurs reprises reproché à Israël d'avoir visé leurs employés ou des locaux.
Des "centaines de tonnes" d'aide humanitaire sont prêtes à être acheminées vers Gaza une fois que les États-Unis - allié d'Israël - y auront ouvert leur port artificiel, ont affirmé mercredi des responsables américains, appelant par ailleurs à la réouverture du point de passage terrestre essentiel de Rafah.
Le président américain Joe Biden avait annoncé en mars la mise en place de cette structure
face au blocus total des livraisons d'aide par voie terrestre imposées par Israël au territoire palestinien assiégé et dévasté par la guerre que mène l'armée israélienne.
"Aujourd'hui, des centaines de tonnes d'aide sont prêtes à être livrées et des milliers de tonnes d'aide sur le point d'être acheminés"
, a déclaré Brad Cooper, du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), lors d'une conférence de presse.
Les responsables américains ont par ailleurs confirmé que le port temporaire serait opérationnel
"dans les prochains jours"
, l'aide devant être chargée à Chypre avant d'être déchargée à Gaza.
Selon Brad Cooper, les États-Unis ne toléreront aucune
sur leur installation, affirmant prendre la sécurité des militaires et des travailleurs humanitaires
l'ONU et les ONG ayant à plusieurs reprises reproché à Israël d'avoir visé leurs employés ou des locaux.
Le port artificiel, d'un coût d'au moins 320 millions de dollars, à l'instar d'autres initiatives alternatives, ne peuvent se substituer à un afflux d'aide par voie terrestre, préviennent l'ONU et les organisations humanitaires.
"Dans la bande de Gaza, 600 000 personnes ont été déplacées de Rafah depuis l'intensification des opérations militaires israéliennes''
, a indiqué l'agence de l'Onu. Et d'ajouter:
Près de 1,7 million de personnes ont été forcées de fuir leurs maisons et leurs abris à cause de la guerre à Gaza, et beaucoup d'entre elles ont été déplacées à plusieurs reprises.
Le 6 mai, l'armée israélienne a déployé des chars dans Rafah et pris le contrôle de la partie palestinienne du passage frontalier avec l'Égypte, dans le sud de Gaza, ce qui a conduit à sa fermeture dans les deux sens. C'est aussi le point d'entrée principal de l'aide humanitaire pour Gaza. La veille (lundi), l'armée de l'État hébreu a sommé 100 000 Palestiniens d'évacuer l'est de Rafah vers Al Mawasi, une
située entre l'ouest de Rafah et Khan Younès.
La fermeture du point de passage de Rafah risque d'exacerber les souffrances d'environ 2,4 millions de Palestiniens à Gaza, dont deux millions de personnes déplacées, surtout que les stocks alimentaires dans l'enclave palestinienne ne couvrent qu'une période allant de 24 heures à quatre jours, selon l'Onu.
"Les besoins à Gaza sont si énormes qu'on ne peut pas se permettre d'avoir le moindre point de passage fermé",
a affirmé Dan Dieckhaus, responsable au sein de l'Agence américaine pour le développement international (USAID), disant faire
"pression sur toutes les parties pour parvenir à un accord permettant d'ouvrir rapidement Rafah".
#États-Unis
#Centcom
#Gaza
#Port artificiel
#Armée américaine
#Palestine
#Génocide
#Rafah
#Israël