Ben Gvir menace Netanyahu: Soit vous choisissez ma voie, soit la voie de Gantz et de Gallant

17:5520/05/2024, lundi
MAJ: 20/05/2024, lundi
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Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir.
Crédit Photo : ATEF SAFADI / AFP / Archive
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir.

Lundi, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a adressé une menace voilée au Premier ministre Benjamin Netanyahu concernant la guerre en cours depuis huit mois contre Gaza.

Ben Gvir a déclaré à la station de radio locale 94 FM:
"Netanyahu doit se décider entre ma voie et celle (du ministre du Cabinet de guerre Benny) Gantz et (du ministre de la Défense Yoav) Gallant... Il ne peut pas choisir les deux ".

Gallant, le candidat le plus probable à la succession de Netanyahu à la tête du Likoud, a récemment appelé le Premier ministre à revenir sur son rejet d'un projet d'accord proposé par la médiation égyptienne en vue d'un échange de prisonniers avec le Hamas et d'un cessez-le-feu.

Par ailleurs, Gantz, le candidat le plus en vue pour former le prochain gouvernement, a menacé Netanyahu de se retirer de son gouvernement d'ici le 8 juin prochain, si un
"plan clair et exhaustif "
concernant la guerre à Gaza et incluant le retour des prisonniers n'est pas mis au point.

D'autre part, Ben Gvir et Bezalel Smotrich, ministre des Finances et chef de la formation d'extrême droite -Parti du sionisme religieux-, menacent de se retirer du gouvernement et de le renverser si Netanyahu accepte la proposition d'accord actuelle et met fin à la guerre contre la Bande de Gaza. S'agissant de l'opinion personnelle de Netanyahu, Ben Gvir a déclaré:


Je pense qu'il est enclin à approuver mon point de vue.

Il a ajouté que Netanyahu
"est conscient que se diriger vers un règlement politique (avec le Hezbollah) au Liban ou envisager de permettre au mouvement Fatah de gouverner Gaza n'est pas une approche réaliste ou rationnelle".

Occupation et déplacement


Ben Gvir, chef du parti d'extrême droite "Force juive", a renouvelé son appel à la réoccupation de la Bande de Gaza et au déplacement des Palestiniens.


"Des centaines de milliers de personnes ont maintenant la possibilité d'émigrer de Gaza, si nous leur offrons cette possibilité et si nous mettons la question sur la table"
, a-t-il déclaré à la radio.

Il a souligné que
"Gaza doit être occupée"
et que la population "doit avoir cette possibilité (d'émigrer)".

Israël a occupé la Bande de Gaza entre 1967 et 2005, et Ben Gvir a récemment appelé de façon répétée à la réoccupation de l'enclave assiégée pour la 18ème année, et au déplacement des Palestiniens, ce qui a suscité de vives critiques aux niveaux régional et international.


Malgré la guerre qu'Israël mène contre Gaza depuis le 7 octobre dernier, les Palestiniens de la Bande de Gaza, qui sont environ 2,3 millions, rejettent toute tentative de les en déplacer.

En réponse à une question sur le fait qu'aucun pays n'a annoncé qu'il était prêt à accueillir les Palestiniens de Gaza, Ben Gvir a estimé que
"cela s'explique par l'absence d'un plan gouvernemental".

La guerre contre Gaza a provoqué le déplacement forcé d'environ deux millions de Palestiniens et a fait quelque 115 000 victimes (morts et blessés), pour la plupart des femmes et des enfants, et près de 10 000 personnes portées disparues, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des enfants et à des personnes âgées.


Israël poursuit sa guerre malgré le fait que le Conseil de sécurité des Nations Unies ait adopté une résolution exigeant l'arrêt immédiat des combats, et en dépit du fait que la Cour internationale de Justice (CIJ) ait exigé l'adoption immédiate de mesures visant à prévenir les actes à caractère génocidaire et à améliorer la situation humanitaire dans la Bande de Gaza.


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