Crédit photo: JEFF KOWALSKY / AFP
Stellantis, constructeur automobile mondial et fournisseur de solutions de mobilité innovantes, a promis d'investir 3 milliards de rands (environ 150 millions d'euros) dans ce projet.
Fin 2025, la Zone économique spéciale de Coega, située près de Gqeberha, dans la province du Cap oriental, devrait abriter une usine automobile prête à l'emploi.
Stellantis vient de confirmer son intention de construire une usine de dernière génération en partenariat avec la Société de Développement Industriel (IDC, sigle en anglais) et le ministère sud-africain du Commerce, de l'Industrie et de la Concurrence, a indiqué un communiqué reçu à APA.
Le ministre Ebrahim Patel ainsi que le top management de l'IDC et Samir Cherfan, Président Directeur Général de Stellantis Afrique et Moyen-Orient, se sont réunis au parlement de Cap Town en vue de parapher les termes de cet investissement majeur pour l'industrie automobile sud-africaine, a précisé le document.
Cet acte intervient après la signature du protocole d'accord en mars 2023. À travers le slogan
, Stellantis ambitionne d'atteindre
"une part de marché supérieure à 22 %"
au Moyen-Orient et en Afrique et d'y écouler à cet horizon
"jusqu'à un million de véhicules dont 70 % seront produits localement. Ce qui équivaut à plus d'un million d'unités produites"
.
"C'est une journée importante pour tous les Sud-Africains puisque Stellantis, une entreprise mondiale de premier plan, souhaite élargir sa présence industrielle dans notre pays. L'Afrique du Sud a actuellement la capacité de produire près de 700.000 véhicules par an. Ce projet industriel ajoutera une capacité considérable supplémentaire, à l'heure notamment où nous nous préparons à inaugurer la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf)"
, a déclaré Ebrahim Patel, ministre du Commerce, de l'Industrie et de la Concurrence.
Poursuivant, il a affirmé que l'Afrique du Sud
"demeure une destination d'investissement exceptionnelle, et cet engagement de Stellantis à investir dans l'industrie automobile locale témoigne du succès de sa stratégie de promotion industrielle, mais aussi de la valeur de ses compétences et de son potentiel".
De son côté, Samir Cherfan, le patron de Stellantis Afrique et Moyen-Orient, s'est félicité
"de la rapidité avec laquelle progresse ce projet"
qui reflète l'intérêt de la multinationale
"pour l'Afrique du Sud qui est l'un des marchés les plus importants en Afrique"
.
"Nous croyons en l'Afrique du Sud et nous avons l'intention de nous y développer très fortement sur le plan industriel et commercial en vue d'apporter de la valeur à nos clients"
, a ajouté M. Cherfan. Un pick-up d'une tonne sera le premier véhicule à sortir des chaînes de production de l'usine de Coega dont le lancement est prévu en début 2026. Sa capacité de production totale pourrait aller jusqu'à 90.000 unités par an.
Les volumes de production de ce véhicule pourraient atteindre les 50.000 unités montées par an en Completely Knocked Down (CKD, une pratique qui consiste à exporter un véhicule en kit puis à l'assembler dans le pays d'importation).
Ces véhicules seront destinés également à l'exportation, et ce conformément au plan directeur pour le secteur, plus connu sous l'appellation Programme de développement de la production automobile, a fait savoir le communiqué. L'étape de démarrage de l'usine, à elle seule, permettra de générer plus de 1000 emplois directs.
Stellantis s'est engagée à investir massivement pour finaliser plus de 500.000 heures de formation et de développement de compétences en faveur des équipes locales. Le taux d'utilisation de la main-d'œuvre locale sera supérieur à 30 %.
La Société de développement de Coega (CDC) est honorée que Stellantis ait choisi le site de Coega pour ses opérations industrielles en Afrique du Sud. En accueillant plusieurs grands fabricants de la région, Coega est devenue le principal pôle automobile du pays. L'investissement dans l'emploi, la formation et le transfert de compétences profitera énormément à la région.
Cette initiative économique est à la fois nécessaire et bienvenue pour la province du Cap oriental, avec un impact attendu sur le PIB de la province de 664 millions de rands (33 millions d'euros). Les revenus des ménages devraient augmenter pour atteindre 558,4 millions de rands (27 millions d'euros) au niveau de la municipalité de Nelson Mandela Bay et atteindre 577,4 millions de rands (28 millions d'euros) au niveau de l'ensemble de la province.
Plus important encore, environ 1800 emplois seront créés dans la métropole et environ 2097 dans la province du Cap oriental, a souligné Khwezi Tiya, le Directeur Général de la CDC.
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