- 24.11.2024, dimanche
- 02:51
Il reste 8 jours avant les élections dorénavant, nous sommes dans la dernière ligne droite. Vous savez ce que l'on dit des temps irrémédiables, nous sommes exactement dans ces temps-là. Rassemblements, promesses électorales, tournées de persuasion... Nous devons nous rendre aux urnes avec cette précise intensité. Cependant, depuis trois jours, une rumeur selon laquelle "quelque chose va être diffusé" est à l'ordre du jour de presque tout le monde. Alors, qui et qu'est-ce qui sera diffusé ? A vrai
Il reste 8 jours avant les élections dorénavant, nous sommes dans la dernière ligne droite. Vous savez ce que l'on dit des temps irrémédiables, nous sommes exactement dans ces temps-là. Rassemblements, promesses électorales, tournées de persuasion... Nous devons nous rendre aux urnes avec cette précise intensité. Cependant, depuis trois jours, une rumeur selon laquelle "quelque chose va être diffusé" est à l'ordre du jour de presque tout le monde. Alors, qui et qu'est-ce qui sera diffusé ? A vrai dire la question elle-même est troublante. Elle suffit à gâcher la saveur de l'atmosphère électorale. Car on sait ce qu'évoque l'expression "sera publié" du passé.
Comment en est-on arrivé à cet agenda désagréable ? Il est intéressant de noter que notre "source" est le candidat de l'opposition en Türkiye à la présidence, Kemal Kılıçdaroğlu. Dans la nuit du 1er mai, Monsieur Kemal a publié un tweet visant Fahrettin Altun, le chef de la communication de la République de Türkiye, et son équipe. Le tweet commençait par
"Il reste 2 jours pour les 10 derniers jours"
et se terminait par une référence à l'incident "Cambridge Analytica". M. Kılıçdaroğlu a déclaré :
"Jouer à Cambridge Analytica vous dépasse"
, en référence à la manipulation des électeurs par le biais des données des médias sociaux lors des élections américaines de 2016 au cours desquelles Donald Trump a été élu président.
Cependant, Fahrettin Altun a attiré l'attention sur un détail très différent dans sa réponse à Kılıçdaroğlu :
"Nous savons très bien dans quel but vous avez fait cette déclaration et ce que vous essayez d'empêcher. Afin de protéger la démocratie et l'intérêt public et de renforcer la culture de la négociation, nous continuerons à contrecarrer les réseaux de trolls sur les médias sociaux et les méthodes de manipulation des médias sociaux avec l'aide des comptes asservis."
Que cette réponse soit maintenue ici.
Car ce n'est pas la réponse d'Altun, mais les propos de Kılıçdaroğlu qui ont donné lieu à des déclarations et à des messages. Tout d'abord, Özgür Özel du CHP (parti principal de l'opposition en Türkiye) a déclaré dans une émission, en se basant sur le tweet de Kemal Kılıçdaroğlu :
"Il y a des préparatifs. Certains sont profonds et sales. Produire de faux enregistrements audio sur internet..."
.
Puis Selahattin Demirtaş, coprésident du Parti démocratique des peuples (HDP), qui est en prison (en raison de son soutien au terrorisme), a soudainement tweeté trois fois avec l'avertissement suivant :
"Si des vidéos diffamatoires circulent, veuillez ne pas les regarder, ne pas les diffuser et bloquer ceux qui les partagent, quelle que soit la personne visée."
Ensuite, Ayşe Arman a partagé sur sa page Instagram une vidéo d'Erdoğan sans rapport avec le sujet, préparée avec la méthode du "deep fake",
et a écrit :
" Vous avez vu ça ? N'est-ce pas très, très étrange ? Il est presque impossible de distinguer ce qui est réel de ce qui ne l'est pas."
Des avertissements similaires ont été émis par Uğur Dündar et Sevilay Yılman, tous les deux journalistes.
Lorsque certains journalistes, qui se disent impartiaux, de principe, fiables, honnêtes et objectifs, ont commencé à commenter un enregistrement qu'ils n'avaient pas "vu" et dont ils ignoraient le contenu et le sujet, tout le monde s'est mis à chercher une réponse à la question qu'est-ce qui se passe ? Cette clameur était-elle une frappe préventive, un autre plan était-il en préparation, la cible était-elle détournée ? À qui sert donc cette opération de perception ?
Il n'y a pas eu de réponse à ces questions, mais la "source" à cette polémique qui est Kemal Kılıçdaroğlu a ajouté une nouvelle dimension au débat qu'il avait entamé lors de l'émission à laquelle il avait assisté la veille. Il a déclaré que l'on voulait faire quelque chose au sujet de son voyage de 8 heures lors de sa visite aux États-Unis courant d'octobre 2022. Vous vous rappelez sans doute, ce sont les 8 heures manquantes pendant lesquelles Kılıçdaroğlu n'a pas pu être joint, et dont même la délégation de journalistes qui l'accompagnait n'était pas au courant... Cette question est revenue à l'ordre du jour avec ses propres déclarations.
Kılıçdaroğlu a déclaré :
"Je suis d'abord allé à New York par la voie terrestre et j'ai tourné une petite vidéo, puis je suis allé à Washington. Cette route durait 8 heures. J'ai été informé qu'ils essayaient de faire quelque chose, de créer des fictions concernant cette route. Nous sommes même en possession de programmes qui peuvent nous justifier et afficher les faux en une heure, nous avons pris nos précautions à cet égard".
En d'autres termes, tout ce bruit a été créé pour une rumeur et un enregistrement qui est susceptible d'être produit sur la base de cette rumeur. Même si Kılıçdaroğlu a dit
"ils vont recourir à un tel moyen parce qu'ils ont paniqué"
,
un tel réflexe de préemption et de défense
est contraire à la "communication de victimisation". Quelques jours avant l'élection, tout le monde peut prédire qu'une telle fiction ajoutera des voix à celles de la personne visée. Je ne comprends toujours pas pourquoi ils ont eu recours à une telle méthode. Je peux juste dire clairement : Kemal Kılıçdaroğlu et les journalistes qui le soutiennent sont
sérieusement paniqués.
Revenons-en à la réponse de Fahrettin Altun qui est restée sans retour. Lorsque les deux questions seront combinées, je pourrai exprimer mon point de vue plus clairement.
Kemal Kılıçdaroğlu et le personnel du CHP ont laissé sans réponse la déclaration d'Altun
"Nous continuerons à frustrer les réseaux de trolls sur les médias sociaux et les méthodes de manipulation des médias sociaux avec l'aide des comptes asservis"
, mais hier,
Yeni Şafak a publié un article décryptant les réseaux de trolls qui tentent de saboter le processus électoral sur Twitter.
Ce nouveau réseau de trolls, dont toute la Türkiye devrait parler, a été laissé dans l'ombre des attentes d'images et d'enregistrements.
J'attire votre attention, je ne dis pas "laissé", mais "a été laissé".
Un agenda artificiel a été créé,
comme pour dire que ce déchiffrement ne devrait pas être connu et que "nous ne devrions pas être attrapé". Alors que,
le titre de l'article de Yeni Şafak était en parallèle de la mise en garde de Kılıçdaroğlu envers Altun et son équipe à propos de l'affaire Cambridge Analytica.
Tous les partis politiques, en particulier Kılıçdaroğlu, et les vrais utilisateurs des médias sociaux ne souffrent-ils pas des trolls et des bots (faux comptes) sur Twitter ?
Oui, mais comme les réseaux de trolls servent l'opposition et la candidature de Kılıçdaroğlu, ils sont ignorés.
Cependant, j'ai obtenu des informations frappantes sur ce décryptage. D'après ce que j'ai compris, les unités compétentes, avec le soutien de Twitter,
ont découvert un vaste réseau qui veut saboter les élections en Türkiye.
Le titre de l'article de Yeni Şafak
pourrait être la partie émergée de l'iceberg
. Il s'agirait d'un réseau de trolls et de relations. Des noms, des adresses, des entreprises, des partenariats, des relations inter-réseaux, des partenariats s'étendant à certaines municipalités et à certains hommes politiques qui sont mentionnés. En d'autres termes, les vrais noms derrière les comptes anonymes qui postent des fleurs, des insectes, des citations et des répliques de films sur Twitter pour gagner de l'interaction et qui sont ensuite inclus dans les réseaux d'opération pendant la période électorale ont été identifiés. Alors que nous attendions les enregistrements et les images, dont le contenu est encore inconnu, sans parler de leur existence, la question des comptes anonymes sur Twitter a explosé.
Elle n'a pas encore été entendue par le grand public, mais elle le sera bientôt, ça ne tardera pas.
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