JO 2024 de Paris : Mobilisation de la CGT devant le Comité d'organisation pour dénoncer les conditions de travail

23:1517/01/2024, mercredi
MAJ: 18/01/2024, jeudi
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La manifestation devant le Cojo, bien que cette organisation ne soit pas directement responsable des modifications législatives, vise à attirer l'attention sur l'absence de contestation de ces décrets par le comité.
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La manifestation devant le Cojo, bien que cette organisation ne soit pas directement responsable des modifications législatives, vise à attirer l'attention sur l'absence de contestation de ces décrets par le comité.

Une manifestation d'envergure a eu lieu mercredi, devant le siège du Comité d'Organisation des Jeux Olympiques (Cojo) à Paris. À l'initiative de la CGT (Confédération générale du Travail), plusieurs centaines d'employés, issus des secteurs du commerce et des services, ont exprimé leur opposition à la "déréglementation du Code du travail", avant les Jeux olympiques 2024 à Paris.

Abrités de la pluie sous des barnums, agents de sécurité, salariés de la restauration, de l'hôtellerie ou de la grande distribution se sont mobilisés à l'appel de la CGT pour dire leur
"refus d'être les esclaves du capitalisme".

Ils protestent notamment contre un décret permettant de suspendre le repos hebdomadaire dans certaines entreprises pendant les JO. Contestée par les syndicats, cette dérogation au repos hebdomadaire obligatoire a été accordée fin novembre par un décret du gouvernement aux entreprises participant à la diffusion ou à l'organisation des Jeux olympiques sur une période de près d'un mois cet été.


"Si le gouvernement ne revient pas"
sur ce décret,
"on mènera pendant tout le temps des JO des actions coup de poing; on fera la grève partout où c'est possible"
, a déclaré Amar Lagha, secrétaire général de la CGT Commerce et Services.

"D'ores et déjà, dans certaines branches, on interdit aux travailleurs de poser leurs congés cet été"
, a-t-il également assuré, près d'une banderole du syndicat promettant "l'incendie social", "si la flamme des JO brûle le code du travail".

Autre dérogation critiquée par la CGT: la possibilité pour les commerces de 15 arrondissements de Paris d'ouvrir le dimanche, en
"prévision d'une affluence exceptionnelle"
pour les Jeux olympiques, qui se tiennent du 26 juillet au 11 août.

"Est-ce que les touristes vont vraiment aller à Monoprix, Decathlon?"
, s'est interrogé Amar Lagha.

"On n'est pas contre les Jeux olympiques. On est contre la casse du travail à cause des JO
", a affirmé à l'AFP Linda Zarif, salariée depuis 30 ans dans la restauration rapide, soulignant que les secteurs du commerce et des services avaient déjà été affectés lors de la période du Covid.

"On ne veut pas qu'on se serve des JO pour remettre en question le peu d'acquis sociaux des travailleurs les plus précaires"
, a renchéri Amar Lagha, disant sa
"crainte"
que les dérogations prévues le temps des Jeux
"deviennent la norme"
.

"Ce n'est pas le Cojo qui est responsable de la loi, mais on ne les a pas entendus la contester"
, a souligné le syndicaliste pour expliquer le choix de se rassembler à Saint-Denis devant le comité d'organisation des JO de Paris, où siège l'ancien leader de la CGT Bernard Thibault.

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