Accroché sur sa pelouse par Leipzig (1-1), le Real Madrid a validé mercredi son billet pour les quarts de finale de la Ligue des champions dans la douleur grâce à son avantage du match aller (1-0) et un but de Vinicius.
Les Madrilènes, qui retrouvent les quarts pour la quatrième année consécutive, ont à nouveau souffert contre une formation allemande qui regrettera longtemps d'avoir dominé deux fois le grand Real, sans parvenir à le faire tomber.
Mais le coup tactique tenté par Carlo Ancelotti, qui a décidé de verrouiller en se privant au coup d'envoi du Brésilien Rodrygo en attaque pour amener le surnombre au milieu grâce au polyvalent Federico Valverde, n'a pas porté ses fruits.
Le prodige anglais Jude Bellingham a été la première victime de ce choix, lui qui s'est montré si à l'aise dans le schéma en 4-4-2 depuis le début de saison avec 20 buts en 30 matchs.
Seul dans l'axe avec quasiment à chaque fois deux joueurs sur lui et souvent dos au but, Bellingham a tenté de dézonner mais n'a pu peser comme à son habitude et a fini la première mi-temps en montrant un certain agacement.
Les Madrilènes, imprécis et inoffensifs à l'exception d'une tête juste au-dessus de Vinicius (12e), ont, comme au match aller en Allemagne, concédé plusieurs occasions franches en première période qui auraient pu leur coûter cher.
Heureusement pour eux, elles n'ont pas été converties par l'ancien Lensois Lois Openda, qui a manqué de réalisme à trois reprises (13e, 15e, 42e), ni par l'espoir néerlandais Xavi Simons (41e), et les deux équipes sont rentrées aux vestiaires sous les sifflets.
Mais comme à Valence le week-end dernier, "Vini", bien muselé jusqu'ici par l'ex-défenseur de l'AS Monaco Benjamin Henrichs, a fini par trouver la faille sur un contre parfaitement emmené par Bellingham pour libérer le Bernabéu (65e, 1-0).
Une joie de courte durée pour les supporters merengues, qui se sont remis à trembler à peine une minute plus tard sur une frappe de Xavi Simons détournée de justesse par Rudiger (66e).
Les milliers d'Allemands qui avaient fait le déplacement ont exulté à leur tour, le capitaine Orban ramenant son équipe à un but d'une prolongation d'une tête décroisée devant Nacho (68e, 1-1).
Les joueurs de Leipzig ont continué à croire en leur chance jusqu'au bout et ont bien failli réussir à arracher trente minutes supplémentaires, mais le lob de l'ailier espagnol Dani Olmo au bout du temps additionnel est venu s'écraser sur la barre de Lunin (91e).