Selon l'OIT, plus de la moitié de la population mondiale dispose désormais d'une couverture sociale, mais les progrès restent insuffisants, notamment dans les pays les plus vulnérables au changement climatique.
Pour la première fois, plus de la moitié de la population mondiale dispose d'une forme de protection sociale, mais les progrès sont beaucoup trop lents, a indiqué jeudi l'Organisation internationale du travail (OIT).
Dans un nouveau rapport, l'OIT appelle en particulier les pays les plus vulnérables à la crise climatique à investir davantage dans la protection sociale, car elle permet non pas d'empêcher le changement climatique, mais d'en atténuer l'impact sur la population en prévenant notamment la pauvreté.
Si les progrès devaient se poursuivre au rythme actuel sur le plan mondial, il faudrait encore 49 ans – jusqu'en 2073 – pour que chaque personne soit couverte par au moins une prestation de protection sociale.
La protection sociale face à la crise climatique
Le rapport explique que la protection sociale permet de renforcer la capacité des populations à résister aux chocs climatiques ex ante en sécurisant les revenus et l'accès aux soins de santé et contribue à améliorer les capacités d'adaptation, notamment celles des générations futures grâce à ses impacts positifs sur le développement humain.
Les mesures de protection sociale, lorsqu'elles sont associées à des politiques actives du marché du travail, peuvent aussi aider les personnes à passer à des emplois plus écologiques et des pratiques économiques plus durables, fait également valoir l'OIT.
Mais au même moment, les taux de couverture dans les pays à faible revenu (9,7%) ont à peine augmenté depuis 2015.
Les pays à revenu élevé consacrent en moyenne 16,2% de leur PIB à la protection sociale, contre 0,8% pour les pays à faible revenu.
Ces pays à faible revenu ont besoin de 308,5 milliards de dollars supplémentaires par an pour garantir au moins une protection sociale de base, selon l'OIT, qui réclame un soutien international pour atteindre cet objectif.