COP signifie conférences des parties ("conference of the parties" en anglais). Elle réunit les 198 "parties", c'est-à-dire les 197 Etats et l'Union européenne signataires de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Celle-ci est l'une des trois conventions de Rio de Janeiro, adoptées lors du "Sommet de la Terre de Rio" en 1992.
Les COP se tiennent chaque année depuis 1995 dans une ville différente, avec généralement une alternance de continent. Elles sont numérotées dans l'ordre chronologique. Cette année, les Emirats arabes unis accueillent la COP28 après avoir vu leur candidature soutenue par les pays d'Asie Pacifique. L'an dernier, la COP27 s'est déroulée en Afrique, en Egypte. La COP29 sera le tour de l'Europe de l'Est, dans une ville non encore choisie, et le Brésil de Lula souhaite accueillir la COP30 en 2025.
Les négociations entre dirigeants doivent déboucher sur un texte final, adopté par consensus et non par vote, ménageant les différences d'intérêts et de position tout en visant idéalement des progrès sur la lutte contre le changement climatique.
En marge de ces négociations, qui débordent généralement sur le calendrier prévu, se réunissent divers lobbyistes, représentants d'ONG ou d'organisations internationales, qui y multiplient les annonces et engagements volontaires.
Lors de certaines éditions, les discussions entre dirigeants n'aboutissent sur rien de majeur.
La COP26 à Glasgow (2021) désigne pour la première fois les "combustibles fossiles" et le "charbon" première cause du réchauffement climatique.
La COP28 à Dubaï devrait réunir un record de participants, plus de 70.000, selon la présidence émiratie.
Le choix du patron de la compagnie pétrolière émiratie Adnoc, Sultan Al Jaber, pour présider l'événement a été critiqué par les défenseurs de l'environnement, mais défendu par d'autres qui y voient l'occasion de parler concrètement de la transition énergétique dans la principale région productrice de pétrole.
La présidence émiratie prépare de multiples annonces d'engagements volontaires de pays et/ou d'entreprises, souvent à horizon 2030: tripler la capacité des renouvelables dans le monde, doubler l'amélioration de l'efficacité énergétique, doubler la production d'hydrogène...
Enfin, l'argent fera comme toujours l'objet d'âpres discussions, que ce soit sur les financements promis par les pays riches pour l'adaptation au changement climatique ou sur les modalités de mise en place d'un fonds pour financer les "pertes et dommages" des pays les plus pauvres.