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Trump envenime ses diatribes antimigrants dans une campagne sous haute tension

"Des assassins et terroristes": Donald Trump a redoublé ses attaques contre les migrants vendredi, accusant sa rivale démocrate Kamala Harris de vouloir transformer les Etats-Unis en "camp de réfugiés", dans une campagne de plus en plus tendue pour la Maison Blanche.

11:50 - 14/09/2024 Cumartesi
AFP
Donald Trump redouble ses attaques contre les migrants lors d'un meeting dans l'État clé du Nevada, continuant de cibler sa rivale démocrate Kamala Harris, dans une campagne de plus en plus tendue pour la Maison Blanche.
Crédit Photo : Patrick T. Fallon / AFP / DC POOL / AFP
Donald Trump redouble ses attaques contre les migrants lors d'un meeting dans l'État clé du Nevada, continuant de cibler sa rivale démocrate Kamala Harris, dans une campagne de plus en plus tendue pour la Maison Blanche.
"Les enfants américains sont à la merci de criminels barbares",
a lancé le candidat républicain à la présidentielle américaine lors d'une conférence de presse depuis son complexe de golf, en banlieue de Los Angeles. 

L'ancien président, qui a multiplié toute la semaine les diatribes, en partie mensongères, contre les migrants, a une nouvelle fois évoqué l'affirmation fallacieuse et raciste selon laquelle des Haïtiens voleraient des chiens et des chats pour les manger dans la ville de Springfield.


"Nous allons organiser des expulsions massives"
dans cette petite ville de l'Ohio, a promis le milliardaire républicain, feignant d'ignorer que nombre de ces migrants ont un permis de séjour.

Le président américain Joe Biden a de son côté enjoint vendredi à Donald Trump de
"cesser"
ses attaques contre les migrants haïtiens.
"Il n'y a pas de place en Amérique"
pour de telles allégations, a-t-il ajouté. 

La vice-présidente, en campagne dans l'Etat très convoité de Pennsylvanie (nord-est), n'a pas évoqué spécifiquement cette affaire.


Mais dans une rare interview télévisée, avec une chaîne locale, elle a déclaré à propos de son rival:
"La plupart des Américains veulent un dirigeant qui nous rassemble, pas quelqu'un qui prétend être un dirigeant et qui essaie de nous monter les uns contre les autres. Je pense que les gens sont épuisés par cette approche. Je pense que les gens veulent un dirigeant qui a du bon sens et qui essaie de trouver un terrain d'entente."

"Tiers-monde"


Le milliardaire de 78 ans a placé l'immigration, une préoccupation de premier rang des électeurs selon les sondages, au coeur de sa nouvelle candidature à la Maison Blanche.


Il promet en cas de victoire le 5 novembre de lutter contre l'immigration illégale à coups d'expulsions massives.

"Kamala va transformer l'Amérique en un camp de réfugiés du tiers-monde",
a-t-il martelé lors d'une allocution décousue, avant un meeting de campagne dans le Nevada.

Autant de propos qui ont fait réagir le pape, de retour de sa tournée en Asie. François a renvoyé les deux candidats à la Maison Blanche dos-à-dos, estimant que Donald Trump,
"qui rejette les migrants",
et Kamala Harris, qui
"tue des enfants"
en défendant le droit à l'avortement, étaient tous les deux
"contre la vie".

Kamala Harris, comme son rival, a augmenté le rythme de sa campagne, très disciplinée et bien rodée. Au point que la démocrate de 59 ans se voit reprocher de ne pas prendre plus de risques, au-delà de ses discours bien rodés, devant des assemblées généralement très enthousiastes.


Après son entretien vendredi avec une chaîne locale de Pennsylvanie,elle doit avoir  un échange avec la très célèbre présentatrice Oprah Winfrey le 19 septembre. 


Théorie complotiste


Lorsque Donald Trump avait évoqué la théorie complotiste sur les animaux domestiques lors de leur débat télévisé mardi, elle avait réagi en secouant la tête avec véhémence et en arborant un air mi-amusé mi-scandalisé.


Cette fille d'une mère indienne et d'un père jamaïcain, première femme vice-présidente des Etats-Unis, n'a jamais embrayé sur les attaques visant son identité depuis le début de sa campagne, à laquelle elle imprime une orientation résolument centriste.


A nouveau, Kamala Harris, arrivée avec fracas dans la course après le retrait du président Joe Biden il y a moins de deux mois, a martelé vendredi que l'élection serait
"très serrée"
et qu'elle n'était
"pas donnée favorite".

La candidate, qui de l'avis général avait dominé son adversaire lors de leur débat de mardi, ne pourra pas compter sur une nouvelle confrontation de ce type pour lui donner de l'élan: Donald Trump s'est en effet opposé à un match retour.


Dans une Amérique qui semble aujourd'hui irrémédiablement divisée sur le plan politique, les deux candidats sont au coude-à-coude dans les sondages.


Comme en 2016 et 2020 tout devrait donc se jouer sur quelques dizaines de milliers de voix d'électeurs indécis dans six ou sept Etats stratégiques, et ce quel que soit le total de voix à l'échelle du pays, puisque l'élection se déroule selon le principe du suffrage universel indirect.


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