Le président élu du Sri Lanka, Anura Kumara Dissanayaka (C), quitte le bureau de la commission électorale à Colombo le 22 septembre 2024, après sa victoire à l'élection présidentielle.
Anura Kumara Dissanayaka, premier président de gauche du Sri Lanka, a pris ses fonctions lundi, promettant de "faire de son mieux" pour redresser le pays, encore marqué par la crise économique de 2022.
Lors de sa cérémonie d'investiture, retransmise en direct, Dissanayaka, vêtu d'une chemise blanche, a prêté serment devant le président de la Cour suprême, Jayantha Jayasuriya. Il a affirmé:
Je ferai de mon mieux pour restaurer la confiance du peuple dans la classe politique.
Le chef du Front de libération du peuple (JVP), autrefois impliqué dans des insurrections armées, a remporté 42,3 % des voix, devançant Sajith Premadasa (32,7 %) et le président sortant Ranil Wickremesinghe (17,2 %).
Dissanayaka, qui a renoncé à la lutte armée et adopté les principes de l'économie de marché, a promis de renégocier l'accord signé en 2023 avec le Fonds monétaire international (FMI) en échange d'une aide de 2,9 milliards de dollars.
Il a également promis de réduire les taxes sur les produits de première nécessité, qui pèsent lourdement sur la population sri-lankaise. Le pays, malgré des signes de reprise économique, reste fragile après la crise qui a fait tomber le président Gotabaya Rajapaksa en 2022.
"Les attentes seront grandes"
, a prévenu Farwa Aamer, analyste au centre de réflexion Asia Society.
Ranil Wickremesinghe, battu à l'élection, a admis sa défaite tout en défendant ses efforts pour stabiliser l'économie. De son côté, Sajith Premadasa, arrivé en deuxième position, a félicité Dissanayaka et lui a offert son soutien.
Le président Dissanayaka doit maintenant nommer un nouveau gouvernement, après la démission du Premier ministre Dinesh Gunawardena. Les prochaines élections législatives sont prévues pour l'année prochaine, mais le JVP ne détient actuellement que 3 des 220 sièges au Parlement.
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