Le différend porte sur l'occupation d'une parcelle de 6 000 mètres carrés où la gendarmerie souhaite construire une brigade de sécurité. Les habitants de Ngor ne s'opposent pas à la présence d'une unité de sécurité dans leur quartier, mais ils aimeraient voir émerger d'autres infrastructures pour le compte de la commune.
La gendarmerie, de son côté, justifie le choix de cette parcelle libre d'occupation pour reloger sa brigade qui était envahie par des eaux de la nappe phréatique.
Les négociations entre les deux parties ont échoué, entraînant des tensions et le blocage des voies d'accès menant à la parcelle.
Le quartier de Ngor est un quartier historique de Dakar, où vivent notamment des pêcheurs depuis des années. Cependant, avec la valorisation grandissante de la zone, certains tentent de chasser les pêcheurs pour y construire des infrastructures plus lucratives.
Ces derniers jours, la situation a dégénéré en affrontements entre les populations locales et les forces de sécurité. Deux femmes auraient été tuées lors de ces heurts, mais cela reste à confirmer.
Quant à l'avancée du projet de construction de la caserne de gendarmerie, un accord a été trouvé entre les deux parties. Les populations locales ont obtenu une concession de la part de la gendarmerie : une caserne plus petite et la construction d'un lycée sur le terrain restant. Une solution qui devrait permettre de désamorcer la situation tendue dans le quartier de Ngor.