La côte ouest de l'Afrique du Sud.Crédit Photo: WIKUS DE WET / AFP
L’adoption du traité pour la protection des océans va permettre de partager équitablement les avantages monétaires tirés des ressources génétiques marines issues de la haute mer.
C’est un jour "
" pour les militants de la protection de l’environnement. Après presque deux décennies de négociations, l’Organisation des Nations unies (Onu) a approuvé le traité de protection des océans, un texte qui
"permet de maintenir l’objectif 30×30 consistant à protéger 30% des océans du monde d’ici à 2030"
, souligne Greenpeace dans un communiqué.
Ce traité ouvre surtout la voie à la création de zones entièrement ou hautement protégées dans tous les océans du monde, selon l’organisation environnementale. Célébrant cette
qui est un
"important signal montrant que le multilatéralisme fonctionne encore dans un monde de plus en plus divisé"
, elle estime d’ores et déjà que
"les gouvernements doivent veiller à ce que le traité soit mis en pratique de manière efficace et équitable"
.
En effet, les pays signataires ont le choix d’adopter le texte par la voie parlementaire ou par un décret présidentiel, précise Abdoulaye Ndiaye, chargé de campagne Océans à Greenpeace Afrique, une organisation internationale qui suit ce dossier depuis dix ans.
"Les Etats peinaient à se retrouver autour de l’essentiel pour protéger les océans en vue de permettre à leurs ressources de continuer à servir l’humanité"
, a souligné M. Ndiaye, interrogé par APA, saluant le rôle
des pays africains et du Sud en général qui ont décidé de parler
après avoir compris
.
"Chaque pays faisait prévaloir ses intérêts, ce qui a retardé la signature de l’accord. Si je prends l’exemple de la haute mer, peu de pays africains disposent de navires capables de pêcher dans ces eaux. A l’inverse, les pays du Nord ont assez de moyens de pouvoir traquer partout le poisson"
, a-t-il expliqué. C’était donc un combat de David contre Goliath qui a fait que les Etats ont longtemps
avant d’aboutir à cette entente qui a pour but de protéger l’écosystème océanique.
Le partage équitable des avantages monétaires tirés des ressources génétiques marines issues de la haute mer était un point de divergence majeur entre les Etats du Nord et ceux du Sud. Ce point n’a été résolu que le dernier jour des négociations, signale Greenpeace, précisant que l’objectif de protéger 30% des océans d’ici 2030 (30×30), convenu lors de la quinzième conférence des Parties (COP15) sur la biodiversité, ne serait pas réalisable sans ce traité historique.
"C’est un jour historique pour la conservation et un signe que dans un monde divisé, la protection de la nature et des personnes peut triompher de la géopolitique. (…) Etant donné la situation critique des océans, les pays doivent adopter officiellement le traité, le ratifier le plus rapidement possible et puis mettre en place les sanctuaires océaniques entièrement protégés dont notre planète a besoin",
a indiqué Dr Aliou BA, responsable de la campagne océan pour Greenpeace Afrique.